Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« 16 ans »

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Voilà plusieurs années que Philippe Lioret n’avait plus réalisé de film et ça commençait à sérieusement nous manquer.

 

Pour son grand retour, le réalisateur de « Je vais bien, ne t’en dis pas » s’en est allé reprendre à sa sauce la thématique de « Roméo et Juliette » en mode cité dite « défavorisée » versus la petite bourgeoisie. Sur le papier cela a l’air bien naïf tout cela mais à l’écran cela marche terriblement bien.

 

Le scénario est particulièrement bien construit et nous embarque dans une succession de scènes qui montent crescendo jusqu’à son final incertain et que l’on ne voit pas forcément venir d’avance. Lioret sait insuffler toute une dimension shakespearienne en gardant sa propre personnalité. C’est beau, c’est émouvant, c’est même souvent assez puissant, le tout filmé avec une idée neutre : il n’y a pas vraiment de gentils ou de méchants. Hormis le couple vedette.

 

Le duo formé par Sabrina Levoye et Teïlo Azais est bluffant de naturel et la réussite du film leur incombe largement. Pour autant, il serait injuste d’ignorer les seconds rôles, tous impeccables, du grand frère, incarné avec justesse par Nassim Lyes jusqu’au père du garçon, joué avec force par Jean-Pierre Lorit sans oublier Arséne Moscat, Fejria Deliba et les autres, ce sont autant d’acteurs qui embellissent cet excellent film.

 

Surtout Lioret réussit son film d’un bout à l’autre jusque sa scène et sa phrase finales qui nous renvoient dans la figure l’origine de l’histoire, comment elle a démarré, et sa consternante historie qui en a suivi. Un gros coup de cœur qui entame bien l’année ciné 2023.



04/01/2023
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