Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Enième biopic à sortir sur nos écrans. L'idéal est de consacrer son film à une star de la chanson dont le destin prit fin tragiquement. 

Quelques semaines seulement après Bob Marley, c'est au tour de Amy Winehouse d'avoir les faveurs de sa biographie filmée. 

"Back to black" ne va clairement pas révolutionner le genre : le côté "dérive dans la drogue et l'alcool", les hauts glorifiés gachés par des zones obscures, les amours impossibles, les journalistes intraitables fripouilles et machines à photos... il n'y a rien ici que l'on ait pas l'impression d'avoir vu antérieurement, parfois en mieux même. 

A ce titre, Sam Taylor-Johnson semble presque jouer les paresseuses en exploitant le doc "Amy" à la sauce fiction. Certes, l'ensemble n'est pas désagréable à regarder mais trop académique pour sentir un air neuf accompagner l'ensemble. 

Heureusement, c'est dans l'interprétation que le remarquable est roi, comme souvent. Dans le rôle d'Amy, la cinéaste a trouvé en Marisa Abela la perle rare. L'actrice est magnifique et bluffante. Grâce à elle, le film atteint un certain sommet qui rend, de ce fait, l'ensemble prenant. Aussi à l'aise dans ses séquences d'intimité que dans ses immenses shows, l'actrice est, à elle seule, une raison d'apprécier l'ensemble. 

Pas le biopic du siècle donc mais pas le plus mauvais non plus. Il n'en demeure pas moins que l'on risque possiblement de saturer un peu d'autant que des films sur Michael Jackson et les Beatles (avec un film pour chacun des membres !) vont très prochainement arriver dans nos salles...