Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Inspiré d'un authentique fait divers, "Bang Gang" marque aussi les premiers pas de la réalisatrice Eva Husson. Pour son premier film, elle semble vouloir lorgner vers le cinéma de Larry Clark, cinéaste sulfureux ayant réalisé des oeuvres pour le moins décriées sur les excès, notamment sexuels, de la jeunesse américaine.

"Bang Gang" se veut aussi une histoire d'amour et c'est un peu le défaut du film qui semble vouloir s'asseoir le cul entre deux chaises. Les orgies bestiales, et sans tabou aucun, semblent quand même être le point d'intérêt principal de la cinéaste et, le moindre que l'on puisse dire, est qu'"elle se lâche sur cette partie.

Elle est aidée pour cela par une bande d'acteurs qui n'ont pas froid aux yeux, ni ailleurs, et qui se lâchent sans tabou, en totale liberté avec leurs corps. Leur culot est la force majeure du film, rendant crédibles les nombreuses scènes érotiques où la sobriété n'est pas de rigueur. On donnera une mention spéciales aux deux actrices principales Marilyn Lima et Daisy Broom, deux jeunes demoiselles assez incroyables dont on devrait entendre encore parler bientôt.

Le hic donc, est que le film a tendance à patauger parfois à force de cumuler des scènes qui se ressemblent quelque peu. Ça tourne en rond et empêche la love story évoquée dans le titre, d'évoluer à l'allure adéquate. 

Tant et si bien que la dernière partie du film semble quelque peu sacrifiée et nous privent de quelques scènes fortes que l'on aimait voir être développé. En cela le rôle des parents, sur la fin mais aussi dans le quotidien qu'ils partagent avec leurs enfants, passe un peu à la trappe et c'est bien dommage.

Reste que ce premier film, malgré ses défauts, laisse présager le meilleur à venir pour sa réalisatrice et ses jeunes acteurs.