Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Un biopic de plus ? Et qui sort en même temps que "Un parfait inconnu" consacré à Bob Dylan ? 

Oui mais "Better man" sort quelque peu des sentiers battus du biopic traditionnel. Fait rarissime,  "Better Man" est interprété par Robbie Williams, le chanteur en question. Mais pour se distinguer bien plus encore, Robbie a fait le choix de se présenter sous la forme d'un singe.

Curieux choix d'un artiste qui semblait, lors de ses débuts solo, avoir l'évidence d'une solide carrière d'acteur en plus de celle de chanteur. Sa "cool attitude" évidente dans ses concerts et ses clips, sa décontraction naturelle semblaient autant d'atouts pour en faire une star de cinéma. Il y a 20 ans, certains allaient même l'imaginer en sérieux candidat pour jour James Bond !

Mais Robbie n'a jamais franchi le pas et c'est pour jouer son propre personnage qu'il se décide enfin à franchir le pas. Mais, apparemment toujours en problématique avec sa propre image, il se cache donc derrière les traits d'un chimpanzé comme s'il ne voulait pas entièrement assumer ce qu'il montrait.

Car le chanteur ne se fait pas de cadeaux dans un biopic qui, paradoxalement, est assez classique dans sa story : le chanteur qui démarre de rien, qui devient riche et célèbre et qui plonge la tête la première dans les abimes de la drogue et du sexe (même s'il semble moins assumer cette partie là) a été vu et revu dans pléthore de biopics. 

Face à ce classicisme, Williams a souhaité, il ne s'en cache pas, se distinguer avec ce curieux concept, cela avec le but de relancer une carrière un peu en retrait par rapport à une vingtaine d'années en arrière.

A l'arrivée, cela donne un film aux morceaux musicaux réussis qui permettent de nous rappeler les nombreux tubes de sa vedette. Pas le plus grand biopic du monde mais assurément un bon moment à passer.