"Ces amours là..."
Pour ses 50 ans de carrière, Lelouch se (et nous) fait plaisir en reprenant quelques uns des thèmes qui lui sont les chers : l'amour bien sûr, des personnages hauts en couleur, la seconde guerre mondiale...Le réalisateur concocte ce qu'il fait de mieux et que ses fans attendent de pied ferme. A l'arrivée une semi réussite. Le film n'échappe pas aux longueurs, notamment des scènes chantées qui auraient pu être moindres. L'histoire parallèle à celle de l'héroïne de l'avocat se montre d'une totale fadeur. La mauvaise cerise du gâteau vient à la fin avec un prétentieux hommage du réalisateur à lui même qui se croit obligé de nous infliger sa filmographie au travers d'extraits de ses films où l'on est "content" qu'il nous rappelle qu'il a dirigé quelques grands (vous aurez droit aux images de Belmondo, Ventura, Girardot, Trintignant....). Heureusement de temps à autre, Lelouch reprend ses bons réflexes d'excellent conteur. Toute la partie ayant pour toile de fond la seconde guerre mondiale est particulièrement réussie. Mais Lelouch, c'est aussi, et surtout, un formidable directeur d'acteurs, avec cette faculté de leur faire sortir le meilleur d'eux même. A ce niveau là, quelle merveilleuse idée, il a eu de confier le rôle principal à Audrey Dana. Le film est illuminé à chacune de ses apparitions. Le réalisateur qui l'avait révélée dans son film précédent "Roman de gare" la monte un peu plus en haut de l'échelle à stars. Il faudrait que les autres réalisateurs soient aveugles pour passer à côté de cette perle. Bien sûr on oubliera pas tout ceux qui l'entourent notamment Samuel Labarthe qui sait apporter toute l'ambiguité nécessaire à son personnage complexe de nazi ainsi que le chanteur Raphael qui, chose amusante, est l'un des rares à ne pas pousser la chansonnette dans ce film bien musical. Un Lelouch en demi teinte mais qui vaut quand même bien le déplacement.
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