« Couleurs de l’incendie »
C’est un peu bêta d’annoncer en grandes pompes ce film comme la suite de « Au revoir là haut ».
Le film de Albert Dupontel a mis la barre très très haut. A ce titre déjà, c’est mettre, inutilement, la pression sur les épaules de Clovis Cornillac qui signe ici son film le plus ambitieux.
Mais surtout, ce film aurait dû, plus justement, bénéficier de statut de nouveau chapitre. Car, honnêtement, pour qui n’a pas eu cette info de suite, il est difficile de le comparer au film de Dupontel tant il manque des éléments.
A commencer par un casting radicalement différent. Le seul personnage principal qui se relie aux deux n’a pas la même interprète ce qui condamne tout élément de lien. Et si l’on ne va pas se renseigner par ailleurs, nous serons peu nombreux à comprendre que le personnage joué ici par Léa Drucker était, dans « Au revoir là haut, présent sous l’apparence de Émilie Dequenne dont le remplacement ne nous a pas été expliqué.
En faisant fi de cette comparaison, Cornillac nous propose un beau film d’époque qui sonne, peut être, un peu trop le déjà vu. L’ensemble est beau à regarder mais pêche un peu du niveau de l’histoire dont la dramaturgie n’est pas la plus stimulante qui soit.
Chaque acteur fait son travail avec soin et professionnalisme mais, dans le fond, le tout reste très académique. On comprend néanmoins l’enthousiasme de Léa Drucker à l’idée d’être la tête d’affiche d’un film aussi ambitieux même si on était en droit de préférer la première interprète du personnage (mais qui peut passer après Émilie Dequenne cela dit ?)
Mais ne boudons pas notre plaisir pour autant. Cela reste un film tout à fait plaisant à regarder, qu’importe s’il n’arrive pas à la cheville du grandiose film de Dupontel.
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