« Coupez ! »
S’il est un film qui est déconcertant, c’est bien « Coupez ! ». Durant la première partie, on se demande clairement ce que l’on regarde. C’est de la série Z, le must du navet, la Rolls-Royce du film à fuir. Non ce n’est pas possible, se dit-on alors, cela ne peut être Michel Hazanavicius qui a fait cela. Pas celui qui a reçu des Oscars pour « The artist ». Et non Romain Duris et Bérénice Bejot n’ont pas pu accepter un tel naufrage, quand bien même la deuxième est-elle la compagne du cinéaste dans la vie. Stop, on ne veut pas en voir plus, on a envie de se lever et partir et puis soudain…
Soudain, la deuxième partie du film s’entame et tout va changer. Ou comment un film qui semblait inexcusable de niaiserie devient petit à petit un délice d’humour et, plus incroyable encore, va donner tout son sens à la première partie. Comme un tour de magie de Gerard Majax (cela plaira à notre président), le film se transforme en un monument de drôlerie et d’idées folles qui transforme le tout en un pur bijou de comédie.
Car, à partir de cette deuxième partie, le rire est là, et bien là, aidé par les performances hautes en couleur de ses acteurs. A commencer par ses deux stars que sont Bérénice Bejo et Romain Duris. Les deux comédiens se régalent avec des personnages où ils peuvent se lâcher littéralement, laissant libre expression à toute l’étendue de leur talent comique. Car oui, on ne le dit pas assez souvent, Romain Duris et Bérénice Bejo sont de sacrés boute en train dont on commence a constater qu’ils nous ont bien fait rire durant leurs carrières. Ils sont, ici, d’une drôlerie absolue bien aidés dans ce sens par leurs partenaires de Grégory Gadebois (décidément multi présent ces derniers mois) à Matilda Lutz en passant par Finnegan Oldfield, Jean-Pascal Ziadi, Luàna Bajrami et tous les autres lesquels sont parfaits dans leurs personnages.
Ils sont tous parés lorsqu’arrive la dernière partie du film, qui donne tout son sens à la première, d’une drôlerie absolue à en pleurer de rire tant les scènes sont d’une absolue efficacité. Qui d’autre que Hazanavicius pouvait transformer ce qui semblait être un nanar en une comédie loufoque parfaitement huilée ? Pas grand monde certainement.
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