Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

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"Crime d'amour"

 

 

 

Crime d'amour

 

La critique de "crime d'amour" s'accompagne de la tristesse de se dire qu'il s'agit définitivement du dernier film du regretté Alain Corneau. L'un des maitres du polar nous laisse un beau cadeau d'adieu avec ce magnifique film qui nous est presque servi comme un condensé de son meilleur cinéma puisque "crime d'amour" peut aussi bien nous rappeler son magnifique "la menace" voire "police python 357" (les preuves de culpabilité qui se referment sur le héros) que sa perle "stupeurs et tremblements" (la manipulation au sein d'une entreprise). Corneau commence son film comme une descente aux enfers d'une jeune et brillante carriériste (superbe Ludivine Sagnier qui prend de plus en plus de maturité à chaque film et s'installe petit à petit comme une valeur sûre de notre cinéma hexagonale) manipulée par une tyrannique patronne (machiavélique Kristin Scott Thomas dont la performance sent très bon une nomination aux César 2010). La première partie serait un peu une version sombre de "Working girl" (de Mike Nichols avec Melanie Griffith, Sigourney Weaver et Harrison Ford). On retrouve le même trio : celle qui veut la première place, celle qui vole les idées de ses employés et le gentil gars qui couche avec les deux Le film va ensuite basculer dans le polar hitchcockien, genre que Corneau affectionnait particulièrement. On pense alors à un film comme "le crime était presque parfait" Sans que le film ne perde jamais en intensité dramatique, le réalisateur de "Série noire" nous livre un de ses meilleurs films, riche en rebondissements. Un vrai coup de coeur. Qu'il est triste de se dire que l'on ne verra plus son fabuleux cinéma So long l'artiste...



06/09/2010
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