Dix choses à savoir sur "La grande vadrouille"
50 ans. Voilà 50 ans que nous rions des frasques du plus fameux duo français jamais créé. "La grande vadrouille" fait partie de la culture de (presque) chacun. Le film a beau être multi rediffusé à la télévision, nous nous surprenons toujours à le regarder avec le même délice.
Pour autant, savons nous tout sur les coulisses de ce film ? Retour sur 10 anecdotes dont certaines sont peu connues.
1/ Une suite... ou un remake
En 1964, "Le Corniaud" est un triomphe qui cumulera au bout du compte plus de 13 millions d'entrées. Juste énorme. Les producteurs ont vite fait de téléphoner à Gérard Oury pour qu'il réforme le duo gagnant du film, Bourvil/de Funès dans une suite, "Le corniaud 2". Après tout en France, à cette époque, les suites sont déjà une tradition entre "Les gendarmes", "Don Camillo" et autres "Angelique".
D'un autre côté, les américains s'intéressent de près au succès du "Corniaud". Gérard Oury est approché pour diriger un remake qui aurait Jack Lemmon (dans le rôle titre) et Dean Martin pour vedettes. Si le contrat est alléchant, Oury reste plutôt emballé par l'idée de réformer son tandem mais pas pour une suite. Ce retour des deux comédiens se fera autour d'un nouveau film original.
En anglais, Bourvil se prononce Jack Lemmon...
Et de Funès, Dean Martin. Très ressemblants...
2/ Un scénario de base avec... deux femmes !
Le synopsis de départ de "La grande vadrouille" avait été écrit par Oury quelques années auparavant, bien avant "Le corniaud". Dans le script original, les deux protagonistes étaient des femmes. Il fut même question que Zizi Jeanmaire en tienne la vedette dans un double rôle où elle aurait joué deux sœurs jumelles. Mais le projet tomba à l'eau.
Zizi Jeanmaire
3/ Daniele Thompson/Gérard Oury : Première !
Gérard Oury s'attelle chez lui au scénario avec son complice Marcel Julian. Au fil des journées, la fille de Gérard, Daniele Thompson se fait de plus en plus présente autour de la table d'écriture. Sensible aux idées de sa fille, Oury lui propose de se joindre à eux dans l'écriture. Une complicité de plus de 20 ans vient de naître...
4/ Une fin dans la neige...en luge !
A la base, la fin du film devait avoir lieu en hiver dans la région de Chamonix. L'idée était de créer une poursuite en ski et... en luge. Mais cette fin apportait son lot de complication à être mise en scène et présentait un danger non négligeable pour Bourvil et de Funès. Finalement une poursuite en planeurs fut choisi notamment parce qu'elle offrait des perspectives beaucoup plus spectaculaires
5/ de Funès / Bourvil : Même salaire
Quand ils tournent ensemble "Le corniaud", Bourvil est déjà une immense vedette tandis que de Funès commence tout juste à se faire un nom. En 1966, année de tournage de "La grande vadrouille", la donne a changé pour "Fufu" : l'acteur a enchaîné les triomphes avec notamment la série des "Gendarmes" et "Fantomas", aussi alors que Bourvil fut logiquement mieux payé que de Funès sur "Le corniaud", le salaire des deux stars sera le même pour "La grande vadrouille"
6/ La (belle) famille au casting : Mike Marshall
Dans le rôle de Macintosh , on retrouve Mike Marshall. L'acteur est le fils de Michèle Morgan devenue la compagne d'un certain... Gérard Oury, vous avez dit piston ?
Les yeux de sa mère...
7/ Une promotion à Cannes
Le budget de "La grande vadrouille" étant conséquent, la Gaumont voulut s'assurer que le film soit distribué dans un maximum de salles. Aussi, alors que le tournage n'est même pas commencé, une campagne de promotion est lancée durant le festival de Cannes 1966 où les trois principales vedettes, Bourvil, de Funès et Terry Thomas sont sollicités.
8/ Premier tournage à l'Opéra
Si certains tournages avaient déjà eu lieu dans le grand hall de l'Opéra Garnier à Paris, jamais la grande salle avait été utilisée a des fins cinématographique. L'autorisation d'y tourner passa par l'accord du ministre de la culture de l'époque, André Malraux.
9/ Une première au Gaumont ambassade
La première du film eut lieu au Gaumont Ambassade, sur les Champs Elysées, le 8 décembre 1966.
10/ Plus gros succès d'après guerre
Avec plus de 17 millions d'entrées, "La grande vadrouille" devint le plus gros succès du cinéma d'après guerre en France. Le record fut battu qu'en 1998 avec "Titanic" de James Cameron.
Depuis deux autres films français ont fait mieux que "La grande vadrouille" : "Bienvenue chez les chtis" (20 millions d'entrées) et "Intouchables" (19 millions).
Mais il est difficile d'imaginer que ces deux comédies, qui reposent elles aussi sur des duos, atteignent un jour la côte d'amour qui relie le public à "La grande vadrouille"...
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