Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Flo »

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Épouse d’un skipper qui a connu Florence Arthaud, Géraldine Danon avait de la matière pour raconter l’histoire de la plus célèbre navigatrice.

 

De surcroît, elle a écrit le scénario avec un autre ex-navigateur, Yann Queffelec, point d’indication que l’apprentie cinéaste - c’est son premier film - voulait un film rendant justice à Arthaud. Mais surtout Danan se revendique avoir été, elle-même, l’amie de « Flo » au point que cette dernière fut la marraine de son fils. Même si cette amitié a été démentie par la famille de la navigatrice, on se laisse tenter que certains aspects du film sont véridiques mème si certaines scènes sont difficiles à imaginer comme étant réelles (le mariage d’Olivier De Kersauzon tel qu’il est décrit paraît consternant).

 

On comprend, cela dit, ce qui a pu gêner la famille de la navigatrice dès l’annonce du projet et qui va la gêner encore plus à la vision du film : le portrait de la fiancée de l’Atlantique n’est pas toujours flatteur avec ce côté fille légère. On se demande d’ailleurs pourquoi Danon récidive dans des scènes de cul, dont un cuni d’Olivier De Kersauzon fait à Florence Arthaud, qui n’apporte pas grand chose à l’histoire (qui du coup eu pu être raccourci de ses plus de deux heures) tout comme les amourettes qui se récidivent de manière quasi identique…

 

Il n’en reste pas moins que le film doit, malgré tout, sa réussite globale grâce à deux éléments : les scènes de mer sont particulièrement réussies, le contraire eut été un comble cela dit. Impeccablement filmées, elles sont une mise à l’épreuve tant pour la star du film que pour le spectateur captivé par l’efficacité de l’ensemble.

 

Et puis il y a Stephane Caillard. La perle du film c’est elle. Un charme fou. Jamais complexée par le poids du challenge, totalement à l’aise avec son corps et son entrain, l’actrice explose littéralement dans ce film. Peu connue des férus des salles obscures, la comédienne s’est davantage fait connaître sur petit écran, elle est tout simplement formidable et mérite, à elle seule le déplacement. Sa prestation rend presque inutiles les tentatives d’existence de ses partenaires relégués, malgré eux, à des compositions de faire valoir. Ce constat est peut être un peu psycho rigide mais, en même temps, De Kersauzon est tellement connu qu’il est, par exemple, difficile à interpréter à l’écran malgré tout le dévouement de Alexis Michalik. Mais ce n’est pas grave, ce n’est pas tant pour lui qu’on va voir le film.

 

Au final, on passe un très bon moment grâce à son interprète principale qui fait oublier, ici et là, les quelques rares moments de faiblesses du film.

 

 

 



01/11/2023
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