Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

On avait quitté Baz Luhrmann avec la lourde déception de son "Australia", film d'aventures ô combien décevant. 

 

Le cinéaste voulait de manière très claire revenir vers l'ambiance de son "Moulin rouge" film qui l'a mis au Panthéon des cinéastes cultes. "Gatsby..." c'est un film qui est d'une grande richesse artistique. D'abord par le sublime de ses images. Si elles peuvent déconcerter en premier lieu, celles ci donnent une touche "burtonniene" à l'oeuvre qui, plus que jamais, vaut d'être vu en 3D. Baz Luhrmann démontre une belle inspiration à travers des décors somptueux, aidés par le bling bling voulu par l'histoire.

 

Comme "Moulin rouge" la musique prend une importance capitale. Tour à tour jazzy ou hip hop,  la musique donne lieu à des séquences magiques, endiablées notamment lors des soirées mondaines données par le Gatsby du titre.

 

L'interprétation est solide. Pas étonnant que Leonardo DiCaprio ait aimé ce film. Il s'inscrit parfaitement dans la lignée des rôles qu'il convoite depuis plus de dix ans. Le héros entouré mais solitaire, mégalo, anxieux et surtout torturé. On pourrait se lasser de voir l'acteur jouer un peu trop souvent le même type de personnage. Mais l'acteur semble chercher ici plus de légèreté au détour de scènes notamment non dénués d'humour où l'acteur se rappelle ses premiers rôles. Quoiqu'il en soit, l'acteur atteint encore une fois l'excellence. Son amour perdu est joué par Carey Mulligan qui ne cesse de nous troubler avec ce regard bercé par une sorte d'énigme attrayante.

 

Enfin il y a le "vrai" héros du film. Quoiqu'on en dise, c'est bien Tobey Maguire qui est le plus présent à l'écran. Pour son premier grand rôle dans une superproduction depuis la trilogie "Spiderman", l'acteur affirme sa propre maturité acquise. Son amitié hors plateau avec Leo permet d'excellentes scènes entre eux.