Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Gladiator II »

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En l’état, « Gladiator », premier du nom, faisait partie de ces films dont l’apport d’une suite ne semblait pas vraiment utile. Mais les voies, du business, étant impénétrables à Hollywood, voilà que nous sort, près de 25 ans après quand même, une séquelle toute belle, toute propre.

 

Après tout, cette suite n’est pas étonnante de la part de Ridley Scott qui a déjà récidivé avec ses deux chef d’œuvre, « Alien » et « Blade Runner », certes ce dernier en tant que producteur.

 

Le réalisateur marque, de nouveau, son goût prononcé pour les grandes batailles moins d’un an après son pourtant raté « Napoléon ».

 

Ici Scott « gameofthronise » largement son film, et pas seulement en raison de la présence de Pedro Pascal. Difficile de ne pas voir dans les jumeaux empereurs des ersatz de l’empereur Jofrey Baratheon. Le concept même du film se rapproche de la série culte de HBO avec ses histoires de familles, ses complots, les morts trash… il ne manque plus que l’érotisme, mis de côté, certainement pour des questions commerciales, n’oublions pas qu’à Hollywood un couple qui fait l’amour est susceptible de vous apporter une interdiction aux moins de 17 davantage qu’une scène de barbarie…

 

Le film ne brille donc pas par la richesse de son scénario dont le schéma se résume, à peu près, à une séquence dans les arènes, une séquence dans les palais et / ou prison.

 

Reste que « Gladiator 2 » n’est jamais déplaisant à regarder grâce à ses séquences de batailles spectaculaires où Scott prouve, une fois de plus, sa maîtrise totale sur le sujet.

 

Et puis, il a devant sa caméra, l’impeccable Paul Mescal. Si l’acteur ne dégage sans doute pas le charisme de Russell Crowe, il en impose tout de même largement et on verrait bien, sur ce blog, l’acteur irlandais succéder à Daniel Craig dans la peau de 007…

 

Mais on ne va pas se mentir : bien que second rôle, la vraie star du film c’est Denzel Washington. Celui qui fut l’acteur fétiche du frangin Scott, Tony, retrouve Ridley 17 ans après « American gangster » (où l’acteur affrontait… Russell Crowe). L’acteur détonne, écrase la concurrence par sa seule présence et vaut, presque, à lui seul le déplacement. On sent bien venir une petite nomination à l’Oscar du second rôle l’année prochaine…

 

Deux regrets néanmoins ressortent de ce beau spectacle : l’absence quasi totale de rôles féminins où seule Connie Nielsen ressort avec un rôle important et une dernière partie étonnamment bâclée ce qui est frustrant pour un film de 2h30 qui eut pu mieux explorer son final plutôt qu’une redite dans les arènes. C’est toujours frustrant une fin décevante.

 

 



13/11/2024
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