"God, save the Tuche"
On ne va pas vous mentir sur ce blog : avant cet épisode, nous n'avions pas vu un seul épisode de la saga Tuche. 15 minutes furent le maximum que nous avions pu tenir devant le premier opus avant d'abandonner.
En dépit d'une bande-annonce qui annonçait, semble-t-il, un film affligeant, nous nous sommes quand même décidés à franchir le pas pour ce (déjà) cinquième opus.
Evidemment, "Les Tuche" ne marque pas une entame dans les films comiques français dont la médiocrité accompagne une incompréhension autour de leurs succès. Si on se limite à regarder les anciennes sagas comiques, on s'aperçoit que le mal est ancestral : comment tenir cinq minutes devant un "Gendarme et gendarmettes", un "Astérix aux jeux Olympiques", n'importe quel épisode de "Taxi" ?
On se complait quelque part à rendre culte ces comédies pourtant ni faites ni à refaire mais qui puisent a priori leurs succès auprès d'un jeune public moins exigeant à qui il serait mieux de faire découvrir des comédies autrement plus drôles, tournez notre regard vers les films de Francis Veber par exemple...
Donc, comme prévu, "God save the Tuche" n’est qu'un simple cumul de scènes qui s'enchainent sans forcément de liens entre elles où chaque membre de la famille lâche des phrases collant à leurs personnages du bien lourd père (Rouve, à la mise en scène également pour la première fois) au vulgaire fils (Pierre Lottin qui gâche son talent) en passant par la pauvre Claire Nadeau et Isabelle Nanty...
"God save the Tuche", qui devrait s'appeler "God save the public" est en quête de gags mais est assommé par l'extrême pauvreté d'un scénario avec des gags qui s'étendent sur plusieurs minutes là où quelques secondes auraient suffi (la scène de la clé invisible en est un parfait exemple) sans oublier les effets comiques où Rouve se sent obligé de nous expliquer le sens comique de certaines scènes au cas où certains neuneus n'auraient pas compris comme la scène où il croise Paddington dans les toilettes d'un pub (vous voyez le niveau raffiné du film...).
On se désole des scènes où Rouve se prend pour les Z.A.Z. (les réalisateurs des "Y a t-il un flic...") en transformant le chef du clan Tuche en Franck Drebin lorsqu'il se met à fracasser la pauvre Camilla comme le faisait jadis Leslie Nielsen avec George Bush. Le copié / collé est évident mais ne va pas à l'avantage des "Tuche"...
Un film donc ni fait ni à refaire. Mais comme le film marche et que la fin s'ouvre à un sixième opus, il y a fort à parier que l'on subisse cette famille encore un bon moment. Hélas...
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