Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Des petites voix à peine distincte se font entendre des profondeurs de l'espace. Petit à petit les voix se font plus distinctes et les protagonistes de l'action apparaissent clairement des tréfonds de la galaxie. C'est le début d'un ébouriffant plan séquence de plus de 15 minutes qui nous met direct dans le bain. Les images sont époustouflantes et inédites. Jamais l'espace n'avait été virtuellement si bien créé. On comprend des les premières secondes que le film est une avancée technologique révolutionnaire dans l'industrie du septième art. 

Alexandro Cùaron se montre, une fois encore, maître es en matière de séquences qui décoiffent. Le cinéaste utilise la 3D comme personne et dépasse même le maître du genre, James Cameron lequel, beau joueur, a reconnu que le travail du réalisateur de "Le fils de l'homme" et a considéré "Gravity" comme étant le meilleur film sur l'espace de tous les temps. Rien que ça !

Ça coince un tout petit plus niveau scénario. Si le film a son lot de rebondissements et se force à maintenir un suspense qui peut captiver le spectateur, il faut bien reconnaître qu'il y a une impression de déjà vu, même ici du côté de l'espace (une femme seule dans l'inconnu spatial ça ne vous rappelle rien ?). Aussi, une fois la surprise des effets visuels achevés, on se surprend à se lasser un brin des catastrophes subies par les deux personnages centraux qui ont, d'ailleurs tendance à être répétitifves On ne saurait rien reprocher aux impeccables George Clooney et surtout Sandra Bullock qui signe ici un vrai retour sur le devant de la scène après quelques nanars consécutifs. Sa performance est inouïe et vaut elle aussi le coup d'œil. 

"Gravity" va marquer le cinéma c'est sûr. Sur grand écran tout du moins car il n'est pas sûr que le film supporte aisément le support télévisuel. Reste que les prochains films de sf, à commencer par "Star Wars" ont d'un seul coup une sacrée pression sur les épaules.