Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

On n'a finalement que très rarement l'occasion de voir un titre de film être si vite expliqué à l'écran. C'est pourtant ici d'entrée de jeu que "Hostiles" est reflété à travers une séquence d'ouverture choc jetant un froid dans le dos à cause de sa violence. Hostiles les Commanches  avec cette entrée en matière ? Ce seraient les "méchants" ? Scott Cooper rééquilibre les camps dès sa deuxième scène où cette fois des Indiens sont maltraités par des soldats blancs. Indiens : 1 Blancs : 1 balle au centre. 

Avec cette clarification de départ, Cooper met les choses au point : son film n'est pas là pour prendre parti d'une part et d'autre ce qui le différencie du "Danse avec les loups" de Kevin Costner. Le cinéaste va nous embarquer dans un périple dont le groupe est formé de membres de chaque ethnies (avec même un Français dans le lot interprété par le déjà incontournable Thimothée Chalamet) lesquels vont subir sans état d'âme des attaques perpétrés aussi bien par des Commanches avides de sang que par des blancs violeurs et sans pitié. 

"Hostiles" rend autant hommage à John Ford dont l'ombre de son chef d'œuvre "La prisonnière du désert" plane sur tout le film  ainsi que le Clint Eastwood de "Josey Wales hors la loi" dont la thématique vengeresse est quelque peu reprise ici.

Au milieu de superbes paysages, qui rappellent le bonheur d'aller voir un western sur grand écran, déambule le toujours parfait Christian Bale qui confirme encore une fois ici toute l'énormité de son talent. Difficile de ne pas être heureux de retrouver Rosamund Pike dont la discrétion depuis "Gone girl" relevait de l'anomalie cinématographique. 

Scott Cooper prouve, comme jadis Clint Eastwood et Kevin Costner, que le western n'est pas mort et est enclin à nous servir d'excellentes histoires comme dans ce film qui se place d'emblée trés haut dans les œuvres indispensables de cette année. Un futur classique soyez en sûrs.