Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

La bande annonce semblait prévenir : le film allait sans doute faire date dans son genre. A supposer que l'on sache à quel genre l'associer. Parce qu'"Inception"évoque en vrac "Matrix", les James Bond, "eternel sunshine", "tremblements de terre", "la quatrième dimension""Minority report"...soit donc le fantastique, la sf, l'espionnage, le film catastrophe mais surtout le gratin du cinéma spectacle américain ! Véritable touche à tout, Nolan nous livre une oeuvre puissante aux images à couper le souffle (Paris qui se retourne est une merveille de trouvaille et d'esthétisme ) ajoutés à un scénario que seul le réalisateur de "memento" pouvait imaginer. Le film est un must en qualité d'histoire comme on en avait plus vu depuis longtemps à Hollywood. Certes l'intrigue est complexe et peut perdre le spectateur parfois en route. Certes le film subit quelques ralentissements mais c'est pour mieux rebondir sur une dernière heure dédiée à l'action pure. Les mondes parallèles associés à un rythme d'enfer ne laisse pas le temps au spectateur de reprendre son souffle. Rarement, ces dernières années, on aura vu un film intégrer autant le spectateur dans l'action qu'elle produit. Le spectateur a l'impression constante d'accompagner les héros dans leurs périples  Nolan a su s'aider d'une équipe de choc. Certes difficile de ne pas voir un rôle quasi jumeau avec celui qu'il tenait dans "Shutter Island" pour Leo Di Caprio (un personnage hanté par son passé, qui se pose la question sur la réalité ou non des événements autour de lui) qui, du coup, nous surprend un peu moins que ses partenaires de jeu tous impeccables de Marion Cotillard à Ellen Page en passant par Tom Berenger et surtout Cillian Murphy. Une belle brochette d'acteurs au service d'un film qui va marquer son époque autant que l'avait fait un "matrix" il y a une dizaine d'années. Et même s'il n'est pas toujours du même niveau que les films évoqués ici, nul doute que l'on a pas fini de parler d'"Inception".