« Inexorable »
C’est toujours agréable de suivre chez nous, ou chez nos amis belges, un réalisateur qui s’essaie, se complaît même, au cinéma de genre. Fabrice du Welz fait partie de ces cinéastes. Celui qui s’est longtemps essayé au cinéma d’horreur s’oriente désormais davantage au thriller psychologique, en veulent pour preuves son « Adoration » et donc maintenant « Inexorable ».
Le réalisateur sait installer une atmosphère particulière, la toile de fond est ici une immense demeure qui nous oppresse par son aspect lugubre, que l’on sent pas si sereine que cela.
Passée la surprise de voir débarquer sous nos yeux un couple mal assorti, Poelvoorde / Doutey, le film peut entamer sa progressive descente aux enfers entamée dès l’arrivée de la jeune Alba Gaia Bellugi qui va chambouler la vie de ce couple faussement heureux avec leur fille.
Tant pis si l’intrigue a son lot de facilité dans sa trame et si l’on se doute assez rapidement du twist principal de l’intrigue. « Inexorable » n’en est pas déplaisant pour autant tirant sa principale force dans la brillance de son interprétation. A commencer donc par Alba Gaia Bellugi dont le charme mystérieux opère dès l’instant où elle apparaît. Elle joue parfaitement l’ambiguïté voulue par son personnage passant de petite proie en apparence facile à redoutable prédatrice. Mélanie Doutey assure sans problème également mais, force est de reconnaître, que l’essentiel du film repose sur Benoit Poelvoorde. L’acteur, totalement investi dans son rôle, utilise toute la panoplie de son talent pour développer toutes les phases d’un personnage qui ne finit pas de nous étonner. Il est l’atout majeur d’un polar, sommes toutes, assez réussi.
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