"Interrail"
C'est quand même une bonne nouvelle hexagonale : longtemps dominé par les teens movies américains, les films d'ados à la sauce française se portent plutôt bien. Rien que cette année nous avons eu droit aux excellents "Luna" et "Mektoub my love".
"Interails"n'est pas là pour interrompre ce cycle ascendant. Ce premier film de Carmen Alessandrin a tous les ingrédients du film fun qu'il cherche à être. Dès sa présentation, la jeune cinéaste nous met dans la (bonne) ambiance qu'elle veut impliquer en résumant en quelques phrases le caractère de ses principaux protagonistes. Ce qui a intéressé la réalisatrice avant tout c'est d'aborder cette jeunesse qui est née avec un téléphone mobile dans la main, cette génération "selfie" comme ils sont à peu près nommés dans le film. L'idée, évidement, est de démontrer que cette jeunesse ce n'est pas, seulement, facebook et selfies à gogo mais aussi de belles têtes pensantes, solidaires et en mode "j'me demerde" face aux imprévues de la vie.
Écrit comme cela, ça peut paraître un brin naïf, et certainement qu'il faut que cela le soit, mais à l'écran ce message passe particulièrement bien surtout que Carmen Alessandrin se donne 1h30 pour formuler sa thèse. Et histoire de l'agrémenter davantage, elle nous fait faire un petit tour d'Europe sympathique ponctué d'aléas classiques sur la forme mais pas dénués de quiproquos sympathiques et drôles parfois.
Et puis la cinéaste à su s'entourer d'une petite bande de jeunes pas désagréables qui apportent leurs enthousiasmes juvéniles. Les deux filles du groupe se démarquent sensiblement du reste du groupe donc mention spéciale à Manon Valentin et Marie Zabukovec dont c'est le premier rôle au cinéma.
C'est frais et joyeux et cela est bien suffisant pour faire du bien au moral.
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