Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

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Interview de Garance Clavel par Indy Blave à propos de « Chacun cherche son chat »

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En novembre 2021, nous avons eu l’immense honneur sur ce blog de pouvoir interviewer Cédric Klapisch.
 
L’envie de se replonger, par la suite, dans l’univers du cinéaste s’est imposée d’elle même.
 
 « Chacun cherche son chat » fut le premier film du futur réalisateur de la saga « L’auberge espagnole » que votre serviteur découvrit en salles. Un vrai coup de cœur.
 
En le revoyant, l’envie d’en savoir plus sur ce film désormais culte se fit fortement ressentir. 

Sans la moindre hésitation, son héroïne, Garance Clavel, a accepté de se replonger un peu plus de 25 ans après (le film est sorti en 1996) dans ses souvenirs de tournage :
 
 
INDY BLAVE : Pour situer un peu le contexte de l’époque :  Qu’aviez vous fait avant le Klapisch ?
 
GARANCE CLAVEL : Plusieurs cours de théâtre, 
un téléfilm, un long métrage et quelques courts métrages
 
I.B. : Comment êtes vous entrée dans ce projet ?
 
G.C. : Tout simplement en passant un casting
 
I.B. : Quelle a été votre réaction en lisant le scénario ?
 
G. C. : Aucune réaction car, au départ, ce film était prévu comme court métrage. Puis il a été décidé que l’on le rallongerait. Cédric écrivait au fur et à mesure.
 
I.B. :Connaissiez-vous Cédric Klapisch ?
 
G.C. : Non du tout. J’étais toute jeune. J’ai vu ses films après. « Le péril jeune » et « Riens du tout ».
 
I.B. : Y a-t-il certains de vos partenaires que vous connaissiez ?
 
G.C. : Oui.  Romain Duris à l'école buissonière au temps du collège.
 
I.B. : Comment était l’ambiance sur le tournage ?
 
G.C. : Bonne, très bonne, mais nous avions peu de temps pour nous car nous avons tourné ce film en 4 semaines.  Du coup tout était très concentré ce qui a apporté aussi une part de vie à l’intérieur du tournage Tout a été très inventif, de par l’écriture instantanée et le peu de temps.


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I.B. : Quel genre de cinéaste était Cédric Klapisch sur le tournage ?
 
G.C. : Magnifique, très à l écoute mais très sûr de lui Toujours prêt à écouter une proposition tout en étant tranchant sur le non "c’est super mais non" (par exemple).
 
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I.B. : Parlez nous de Chloé ? Comment la perceviez vous avant de l’incarner ?
 
Rien. Je me suis lancée très vite tout de suite me laissant porter par la vie de ce quartier et, en échange, avec tous ces personnages .L’écriture était si précise qu’il n y avait pas vraiment à voir plus loin et puis, au jour le jour,  comment dire ?  C’était presque comme un documentaire. Tout pouvait arriver chaque jour.
 
I.B. : Avez vous des points communs avec elle ?

G.C. : Le quartier
 
I.B. : Dans le fond Chloé est-elle la seule personne un peu lucide parmi des gens paumés ou est-ce l’inverse ?
 
G.C. : J'en sais rien
 
I.B. : Il n’y a jamais rien qui semble énerver Chloé. « Pire » encore, elle est jolie, intelligente, sympa : finalement cela se retourne contre elle ?
 
G.C. :  J'en sais rien non plus ce n'est pas à moi de l expliquer

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I.B. : Dans une scène, elle ne dit ne pas comprendre pourquoi elle est seule. Qu’est ce qui cloche chez elle selon vous ?
 
G.C. : Rien ne cloche vraiment chez elle. C'est juste ce moment de sa vie. C'est ce que montre Cédric Klapish. Je ne sais pas il faudrait lui demander à lui
 
I.B. : Chloé est-elle une « girl next door » ?
 
G.C. : Oui puisqu'elle a un chat
 
I.B. : Tous les jeunes que vous étiez sur le tournage, vous retrouviez vous dans cette jeunesse décrite par Klapisch ?
 
G.C : Non plutot le quartier, l'ambiance d'un quartier, mais la jeunnesse branchouille de la mode pas vraiment
 
I.B. : Le film est sorti en 96, à une époque où les mobiles commençaient à peine à émerger et internet n’existait pas. Pourtant une Chloé en 2022 n’aurait-elle pas les mêmes problèmes existentiels malgré les réseaux sociaux ?
 
G.C. : Oui bien sûr, je le crois oui.

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I.B. : Il y a, parmi vos partenaires, le jeune Romain Duris. Était il déjà un comédien investi où était il encore un jeune qui, peut être, n’était pas sûr de continuer ce métier ?
 
G.C. : Romain Duris incarne la bonne humeur et la joie dans sa pratique. Evidemment, je parle de l'époque. Je ne sais pas comment il a évolué aujourd'hui. La question ne s'est pas posée sur le fait de savoir s'il allait continuer ou pas.
 
I.B. : Quand on est toute une bande de jeunes à tourner ensemble, on imagine volontiers que vous deviez vous amuser hors plateau…
 
G.C. : Sur 4 semaines c'est compliqué pour trouver des plages du temps libre pour rigoler. Mais après le tournage oui .

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I.B. : Êtes vous restée en contact avec certains ?
 
G.C. : Oui Joel Brisse et Marie Vermillard, dont j'adore le travail, et beaucoup de l'équpe technique comme  Nathalie Bialobos ou Jane Millon que j ai retrouvé sur d autres projets.
 
I.B. : Comment avez vous reçu l’accueil du public ?
 
G.C. : Magnifique, très impressionnant ! J'ai fait le tour du monde avec ce film.
 
I.B. : Le film vous a valu d’être nommée aux César, quel effet cela vous a fait en apprenant cela ?
 
G.C. : J'ai été très intimidée, très fière, très heureuse.
 
I.B. : Est ce qu’une nomination aux César apporte effectivement une arrivée plus massive de propositions ?
 
G.C. : Non
 
I.B. : Avez vous revu ce film depuis ?
 
G.C. : Non
 
I.B. : Y a t’il des gens qui vous parlent encore de ce film ?
 
G.C. : Tous les jours.
 
 

Propos recueillis en janvier 2022
 
 
 


15/01/2022
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