"Iris"
Ce qui a de flagrant quand on sort de la projection d'"Iris", c'est cette impression d'avoir vu un film de Paul Verhoeven. Ou plus exactement un film d'un cinéaste qui lorgnerait sur l'œuvre du célèbre réalisateur hollandais.
Évidement lorgner n'est pas acquérir. Ce n'est pas parce que l'on fait un film avec des E.T. que l'on devient le nouveau Spielberg. S'il n'est pas compliqué de comprendre ce qui a attiré Jalil Lespert dans le cinéma du réalisateur de "Showgirls", il commet l'erreur de mettre en scène un film faussement sulfureux, faussement culotté, faussement associé à un scénario implacable...
Et c'est bien là tout le problème d'un film qui est beaucoup trop lisse dans sa manière d'être. Tout semble trop "téléphoné" pour sonner vrai. Le suspense patauge tandis que les mœurs voulues comme douteuses du banquier ressemblent à du "50 nuances de Grey" en light ce qui n'est pas peu dire quand on connaît le soft du film en question. De plus, la réalisation manque d'idées, de scènes choc qui en ferait une œuvre mémorable.
Les acteurs ne se montrent guère plus convaincants, la palme revenant étonnamment au pourtant excellent Romain Duris. Celui qui figure parmi les meilleurs acteurs de sa génération joue ici la mono expression consistant à grimacer pour jouer les mécontents.
Peut être ce mécontentement est venu à l'esprit de l'acteur durant le tournage quand il s'est rendu compte qu'il tournait une version Bisounours de "Basic instinct"...
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