"Iron man 3"
"Iron Man 3" ou "Tony Stark 1" ? Ce qui surprend avant tout lorsque le film est terminé, c'est de constater que l'on a finalement peu vu, tout au long des 2h15 de projection, le personnage d'Iron Man mais beaucoup celui de Tony Stark. Certes c'est le même personnage, mais que celui ci apparaisse le plus clair du temps sans son armure peut surprendre.
Et si c'était là la formule miracle qu'il fallait pour ce troisième opus ? Le défi d'"Iron Man 3" était double : d'abord remettre en selle une franchise ternie par un médiocre deuxième épisode mais parallèlement être à la hauteur du gigantesque "The avengers" qui a mis la barre très haute l'an dernier.
Un défi que n'a pas voulu relever Jon Favrau qui se contente des casquettes de producteur et d'acteur pour le film. Et quelle brillante idée d'avoir confié le "bébé" à Shane Blake, scénariste génial, les deux premiers "Arme fatale" c'est lui, et ami de Robert Downey Jr par ailleurs. C'est d'ailleurs ce dernier qui a demandé à ce que Blake dirige cet épisode. Comme il l'avait fait jadis avec Martin Riggs, Blake s'intéresse davantage aux démons de son héros. Pour justifier son choix d'évoquer Stark plutôt qu'Iron Man, il créé une armure qui n'aura de cesse d'être défectueuse tout au long du film. Tant et si bien que Stark la laisse la plupart du temps dans le placard pour se débrouiller avec des moyens plus standards. Le film se rapproche alors plus d'un James Bond que d'un Marvel. La preuve en est faite à travers une scène où Tony Stark attaque une demeure "en civil", armé d'un simple revolver et de quelques gadgets.
Cela nuit il au film ? Que nenni ! Celui ci en sort au contraire grandi. Le suspense est à son apogée et l'on se prend de passion à suivre ce drôle de personnage qu'est Stark. D'autant que Robert Downey Jr, déjà quatre fois interprète du rôle titre, s'en donne, plus encore qu'à l'accoutumée, à cœur joie. L'acteur, dont la franchise a relancé la carrière, semble heureux de pouvoir laisser son jeu prendre le dessus sur les effets spéciaux. Downey Jr. reste fidèle à la mégalomanie, la misogynie, la paranoïa de son personnage. En détruisant son armure mais aussi son fief, son personnage fait un véritable retour aux sources qui lui fait du bien.
Il est toujours secondé par l'impeccable Don Cheadle auquel s'ajoutent les méchants en parc. Si Guy Pearce ne laissera pas une empreinte spectaculaire dans l'histoire des méchants Marvel, en revanche on retiendra plus Ben Kingsley qui semble s'être réellement amusé avec son rôle. Ajoutons aussi que la délicieuse Rebecca Hall fait partie du casting ce qui est un plus. Ah oui il y a Gwyneth Paltrow aussi, tout ne pas être parfait...
A ceux qui se demandent si il y a quand même de l'action, oui celle ci est bien présente à travers des séquences spectaculaires. Et l'Iron Man du titre est quand même là notamment sur la fin qui, curieusement, fonctionne moins bien que le reste du film. La faute sans doute à une surenchère d'effets spéciaux too much qui ne vont pas avec tout ce que l'on a vu précédemment.. C'est un peu comme si Shane Blake avait été rattrapé par le cahier des charges et les studios qui lui auraient rappelé que quand même c'est un "Iron Man" et qu'il faut un quota de fonds verts et d'action poussés à l'exagération. De façon surprenante, on se met à constater que les scènes les moins réussies du film sont celles où l'on voit Iron Man. Un comble pour un film au demeurant fort réussi et à qui la 3D fait le plus grand bien
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