« Je verrai toujours vos visages »
Elle nous avait laissé avec une forte impression avec son précédent film « Pupille », c’est dire si on attendait son nouveau film.
A la recherche d’un sujet aussi fort que le précédent, l’adoption, Jeanne Herry s’est attaquée cette fois à la justice restaurative qui organise des rencontres entre des auteurs d’infraction et des victimes, une procédure méconnue pourtant en place en France en 2014.
Un sujet comme celui-là peut être facilement casse figure, Jeanne Herry le maîtrise parfaitement. Comme pour son précédent film, la force de sa réalisation est de ne jamais sombrer dans le pathos. Toujours juste dans les scènes qu’elle propose, la cinéaste déploie une série de séquences qui captivent par ses dialogues, le jeu parfait de ses comédiens. La réalisatrice nous offre un film choral dont elle sait équilibrer la présence de ses protagonistes sachant passer d’une scène, une histoire, à l’autre avec une parfaite linéarité.
La cinéaste sait s’entourer, une fois encore, de comédiens hors pairs dont certains qu’elle connaît bien pour les avoir côtoyé dans son précédent film. Que ce soit Elodie Bouchez, Gilles Lellouche, Miou-Miou (la mère de la cinéaste), Jean-Pierre Daroussin , Dali Benssalah, Leila Bekhti… ils excellent tous dans leurs personnages. On a quand même, ici, une tendresse particulière pour Adèle Exorchopoulos qui, décidément, ne semble pas savoir être autre chose que magnifique. L’actrice, une fois de plus, est sidérante et démontre l’immensité de son talent.
Jouant sur nos sentiments, la cinéaste parvient à nous émouvoir au détour d’un film fort et puissant qui saura toucher le cœur de bon nombre de spectateurs.
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 329 autres membres