Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Tous ceux qui l’ont déjà vu avaient donné la même consigne : en allant découvrir  « John Wick » 4e du nom, il valait mieux mettre son cerveau en hibernation. Comme s’il était impossible de concilier une qualité de scénario avec un film d’action pur et dur.

Chad Stahelski a fait ici le même choix que pour les précédents épisodes : à savoir faire un film où la crédibilité n’est pas de rigueur au détriment, donc, d’une histoire dont l’intrigue tiendrait sur une seule page : il faut faire la peau à John Wick.

De ce concept ultra simpliste, le cinéaste nous fait faire quelques étapes à travers le monde avant la ligne d’arrivée qui a lieu à Paris. Durant ces divers traversées, notre ami Keanu n’aura de cesse de livrer des combats à couper le souffle dont les chorégraphies sont tout simplement épatantes et tant pis si elles donnent, finalement, l’impression d’être répétitives. A ce titre, le film est une complète réussite.

On aurait quand même aimé que Wick apparaisse un peu moins en surhomme. Échappant à diverses morts certaines, notre héros ferait passer ce brave Chuck Norris pour un petit joueur lui qui, à l’époque, se voyait être moqué pour beaucoup moins que cela.

Dans un film qui se veut très sérieux, l’humour est aux abonnés absents, l’histoire veut nous faire croire que l’ami Wick peut réchapper à plusieurs écrasements de voitures, des chutes de plusieurs étages d’un immeuble ou des 200 marches, et même plus, de l’escalier du Sacré-Coeur sans oublier pléthores de balles sans la moindre égratignure. Nous avons beau être ouverts d’esprit, un minimum de crédibilité eut été bienvenu.

Mais qu’importe, Keanu Reeves assure le job avec un total professionnalisme et prouve, encore une fois, qu’il est un pur « action man ». Tel Tom Cruise avec ses « Mission impossible », Keanu a pour mission de rameuter le public dans les salles. Nul doute qu’il y parvienne avec ce, malgré tout, très solide film d’action qui saura combler les fans du genre. D’autant que l’action est tellement spectaculaire que les trois heures de film passent à une vitesse grand V.