Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« The Joker : folie à deux »

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En 2019, Todd Philips, artisan honorable d’Hollywood en apparence sans grand génie, nous avait concocté une petite perle avec un « Joker » savoureux offrant, par là-même, un de ses meilleurs rôles à Joaquin Phœnix et un Oscar à la clé.

 

Sur ce blog, il nous paraissait évident que ce film se suffisait à lui-même et qu’il n’était pas la peine de le mettre en franchise. Mais les voies d’Hollywood sont impénétrables et l’annonce d’une suite retentit assez vite.

 

Exit de Niro, bonjour Lady Gaga. L’annonce de la chanteuse au casting avait de quoi susciter, malgré tout, une petite envie de découvrir la suite. Hélas…

 

On ne pourra pas reprocher à Todd Philips d’avoir fait un copié / collé du premier en exploitant les mêmes idées. Mais faire de cette suite un film carcéral musical était assez osé. Et assez raté sur la fin.

 

Sur l’histoire en elle-même, elle paraît interminable : 2h20 de scènes de prison devant aboutir à un procès dont on connaît l’issue devient rapidement lassant. On se demande pourquoi, encore une fois, on nous gratifie d’un film plus long qu’il n’en a besoin. Au bas mot, une demi heure du film aurait pu être retirée.

 

Joaquin Phœnix a quand même du mal à donner de la voix et son duo avec Lady Gaga est très loin de susciter la même émotion que cette dernière dégageait avec Bradley Cooper. D’ailleurs l’alchimie entre Phœnix et Gaga n’opère guère, chacun semblant jouer un film à part.

 

Les numéros musicaux, rêvés, n’apportent absolument rien à l’intrigue, semblent répétitifs et, finalement, peu mémorables. Le souci flagrant semble que cette œuvre semble avoir dû se soumettre à la venue de Lady Gaga en intégrant pléthore de chansons qui sont autant de remplissages. Surtout, Lady Gaga apparaît davantage en chanteuse qu’en pure comédienne alors qu’il y avait ici une vraie carte à jouer. Tant et si bien que sa présence sent à plein nez le coup marketing où la Gaga profiterait du film pour faire la promo de son dernier album largement inspiré de l’univers du Joker…

 

Du reste, l’univers carcéral (méchants gardiens, gentils prisonniers) a tellement été vu, et en mieux, par ailleurs que ce film, sur ce plan là, est dénué de tout intérêt.

 

Alors, puisque Phœnix n’étonne plus, que Lady Gaga fait son show, que reste t-il à se mettre sous la dent ? Pas grand chose. Il y a bien une dernière partie où l’espoir d’un décollage tardif se faufile mais le pétard est mouillé et, quand arrive le générique de fin, on s’entend dire dans notre tête « tout ça pour ça » ?

 

 

 



02/10/2024
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