Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Knight of cups" ou quand l'ennui devient mortel. 

Terrence Mallick continue ici sa quête du soi à travers ce prince égyptien (!!??) en marche pour trouver l'amour.

Le dit prince, interprété justement par le dernier Moïse en date, le gallois Christian Bale, déambule donc durant deux heures dans des décors qui s'enchaînent sans qu'aucun lien précis ne soit établi ni même la recherche d'une certaine logique.

Mallick nous ressert un plat déjà consommé avec "Tree of life" palme d'or cannoise mais en chargeant davantage l'aspect philosophique que certains décèlent comme un trait de génie. Pourquoi pas ? Mais entendre des phrases comme "il y a beaucoup d'amour en l'homme" relève de l'état d'esprit que l'on a à trois heures du matin en sortant de boîte.

On se demande d'ailleurs à quoi carbure le réalisateur pour nous servir une œuvre qui n'a ni queue ni tête, servie par une quasi absence totale de dialogues, on en a pour preuve le nombre de phrases dites par Bale dans le film qui doivent pouvoir se compter sur les doigts d'une main.

Là encore est une énigme que celle de lire des critiques encensant le travail de Christian Bale. Mais, sans remettre en cause son immense talent, le jeu de l'acteur est juste réduit à regarder le ciel (parfois), les paysages (souvent) ou ses pieds (en quasi permanence). Alors si cela relève du génie, dans ce cas Bale mérite tous les prix du monde.

Du reste, oser mettre sur l'affiche Cate Blanchet et Natalie Portman comme si elles étaient les co-stars du film alors que leurs présences relèvent plus du cameo que de la présence pure, relève de l'arnaque publicitaire.

A l'arrivée, on ne sait pas bien si Bale a trouvé ce qu'il cherchait, le spectateur lui, en revanche, se sera peut être demandé ce qu'il lui a pris de payer une place, et son temps, pour ce produit soporifique...