Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« La mule »

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Dire que le nouveau Eastwood était attendu sur ce blog  est un doux euphémisme. Pensez donc, le double retour de la star devant et derrière la caméra, pour la première depuis le magnifique « Gran Torrino » devenait illico l’événement de ce mois de janvier sinon tout simplement de l’année.

 

Et le moindre que l’on puisse dire est que l’on n’est pas déçu. Ah il a pris de l’âge notre Clint qui approche les 90 ans quand même. La voix a vieilli mais l’homme aborde encore une belle énergie. Et le plaisir de le revoir est instantané. 

 

Le plaisir est d’autant plus grand qu’il met tout son énorme talent au service d’une passionnante histoire qui est prenante d’un bout à l’autre. Et originale de surcroît. Car oui Eastwood le prouve : en 2019 on peut encore raconter des histoires inédites sur grand écran. Il suffit, comme le fait Clint depuis 10 ans, d’aller puiser dans des faits réels sa source d’inspiration. 

 

Il faut bien reconnaître que depuis « Gran Torino » et jusque ce film, cette fouille dans les actualités n’avaient pas aboutis à la meilleure partie de sa prestigieuse carrière. Hormis « Sully », que nous avions beaucoup aimé ici, le reste était largement en dessous de ce à quoi il nous avait habitué. 

 

Et c’est en choisissant de se remettre de nouveau en scène qu’il retrouve son « mojo », sa maestria qui a si souvent été la sienne. Eastwood sait jongler avec tout le talent qui est le sien entre dramaturgie, humour, suspense et même romantisme sans jamais virer dans une espèce de pathos de circonstance. Le tout se mélange parfaitement et accroche littéralement le spectateur dans son récit sans temps mort. 

 

Comme toujours, et c’est ce qui fait la force des grands cinéastes, sa mise en scène fourmille d’idées lumineuses quitte à tricher quelque peu avec la réalité. C’est certes romancé mais jamais Clint vire dans l’incohérence ou le too much. 

 

Cerise sur le gâteau, Clint s’est entouré d’un casting impeccable formé par l’indispensable Bradley Cooper, Laurence Fishburne, Andy Garcia ou encore sa propre fille Alyson sans oublier Dianne Wiest lesquels sortent le meilleur d’eux même comme bien souvent chez le réalisateur de « Un monde parfait » dont la traque à l’époque entre Eastwood et Costner rappelle ici celle de Cooper et Clint ici.

 

2019 tient chez nous son premier grand film de l’année, inexplicablement oublié aux Oscars au profit d’un « Black Panther », à découvrir d’urgence. Clint est toujours dans la place !

 



27/01/2019
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