Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Voilà un film que beaucoup d'internautes avaient décidé de fustiger dès l'annonce de son projet. La problématique de base résidait dans le choix de l'actrice, bien loin des traits du même personnage dans le célèbre film d'animation. Et en plus Halle Bailey, puisque c'est d'elle dont il s'agit, est noire. Une sirène noire ! Et puis quoi encore ? Ces internautes avaient-ils conscience qu'ils évoquaient là un personnage fictif ? 

Le hic est que ces mêmes personnes ont, manifestement, décidé de massacrer le film sans l'avoir vu ou alors en l'ayant visualisé avec l'esprit de condamnation prédéfinie. Cela explique, certainement, la moyenne générale ultra basse sur le site référence qu'est Allo Ciné où le film ne dépasse même pas les 2/5 ce qui est une note généralement donnée aux énormes navets.

Et nous aussi, sur ce blog, nous sommes allés voir ce film avec des à priori, notamment sur son héroïne. Pas sur sa couleur de peau, non, mais sur un charisme qui semblait laisser à désirer. Les doutes se lèvent assez rapidement à la lecture d'un film nettement plus sympa que ce que laisse supposer ka bande-annonce. 

Certes ce n'est pas le Disney du siècle, mais cette adaptation live n'a pas à rougir de la comparaison avec le dessin animé des années 90 en offrant un nouveau souffle à une histoire finalement pas si courante sur nos écrans. Halle Bailey défend avec force et courage un personnage qu'on lui aura donc reproché de tenir. Avec justesse, elle apporte une certaine fraicheur et un incontestable punch. Et tant pis si elle se fait quelque peu piquer la vedette sitôt que Javier Bardem, impérial en père de famille, apparait à l'image. 

L'énorme succès du film depuis sa sortie est la plus belle des revanches que pouvait prendre son héroïne. On ira pas jusque dire qu'il devrait rentrer dans les classiques du genre mais indéniablement il saura, pendant de longues années, combler le coeur des enfants.