Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

S'il est un cinéaste eclectique, Tavernier se montre toujours particulièrement bon quand il s'attaque au genre hélas raréfié en France du film en costume. Rappelez vous "que la fête commence", "un dimanche à la campagne", le puissant "la vie et rien d'autre" ou le très sympathique "la fille de d'Artagnan". Son dernier opus ne fera pas pâle figure face à ses illustres ainés. Grâce à un film qui dépeint avec justesse la jeune  royauté moyen âgeuse, ses amours ses fâcheries parfaitement décrites, Tavernier entraine le spectateur dans un suspense médieval captivant qui décoit presque par une fin assez baclé. Rien à dire sur le casting où chacun "est à sa place" que ce soit Lambert Wilson en guerrier écoeuré par sa propre violence, Gaspard Ulliel débarassé enfin de son allure d'ado ou encore de jeunes têtes pas connus notamment Grégoire Leprince-Ringuet qui s'avère un choix judicieux dans le rôle de l'époux exempt de personnalité. Evidemment nous n'oublierons pas le charme de celle qui tient le rôle titre, Mélanie Thierry exulte et charme à chacune de ses apparitions. Aussi à l'aise dans l'action que dans le romansque, Tavernier nous livre un film "à l'ancienne" bien construit.