"La promesse verte"
Encore un film écolo ! C’est ce que l’on est tenté de penser à la lecture du synopsis de « La promesse verte ». Et c’est vrai que le cinéaste veut nous sensibiliser sur la déforestation en masse qui a lieu sur notre planète pour le seul but d’en extraire l’huile de palme que l’on retrouve dans quantité de produits mauvais pour la santé de surcroît.
Reste que Edouard Bergeon ne se contente pas de dénoncer. Comme il l’avait fait dans son précédent film, le très beau « Au nom de la terre », le réalisateur sait mettre en place une histoire sans pathos gratuit qui parvient autant à nous captiver qu’à nous faire réfléchir. Une grande intelligence donc dans la mise en scène.
Après Guillaume Canet, c’est à Alexandra Lamy qu’il donne un très beau rôle, l’un de ses plus beaux à date. L’actrice, que l’on associe trop aux comédies légères, démontre une belle prestation sans jamais trop en faire. Face à elle, son « fils », interprété subtilement par Félix Moati, épate également dans un rôle à la Brad Davis dans « Midnight express ».
Face à ces deux acteurs, Julie Chen. L’actrice, repérée dans le dernier « Asterix » confirme tout le bien que l’on avait aperçu chez elle dans ce dernier film et semble pouvoir se diriger vers des films où le premier rôle l’attendra.
Alors évidement, « La promesse verte » n’est pas forcément fait pour qui n’a pas le moral. Comme pour « Au nom de la terre », Bergeon apporte un certain pessimisme au thème abordé avec cette même vision fataliste que les puissants de ce monde continueront de tout démolir sans la moindre compassion. Les états des lieux finaux qu’il nous démontre ne cherchent même pas à nous demander un quelconque boycott ou changement dans nos manières de vivre. Lucide sur le point de non retour qui nous attend fatalement, le cinéaste jette l’éponge. A ce titre, il ne s’agit pas de venir dans la salle avec un moral déjà bien bas…
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