Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

La saga "Airport"

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Nombre de films : 4 (de 1970 à 1979)

Les films doivent-ils être vus dans l'ordre ? Hormis l'évolution du seul personnage commun aux quatre films joué par George Kennedy, les films peuvent être vus dans le désordre.

Intrigue générale : Des avions de ligne sont mis à mal à travers des accidents provoqués ou malencontreux. La survie de plusieurs passagers dépend de la rapidité des sauveteur.

"Airport" premier du nom ne se contente pas de donner le coup d'envoi de la saga. Il lance également une mode qui durera tout le long des années 70  de "films catastrophes". Parmi les plus notables citons bien sûr "L'aventure du Poseidon", "La tour infernale" ou encore "Tremblement de terre", le tout servi par les plus grandes stars du moment : Steve McQueen, Paul Newman, Gene Hackman, William Holden...
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Dean Martin avec Jacqueline Bisset dans "Airport"
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En 70, "Airport" ne se contente pas d'être un gros succès du genre, il devient un des plus gros succès de l'histoire du cinéma. En tenant compte de l'inflation du dollar, "Airport" fait partie du top 100 des plus gros succès de tous les temps aux États-Unis. Son succès et son suspense relativement inédits lui valent en outre rien moins que 10 nominations aux Oscars dont une récompense pour l'actrice Helen Hayes

De nos jours, son intrigue peut paraître simpliste : un homme provoque des dommages dans un Boeing en plein vol en faisant sauter une bombe. Le pilote Dean Martin va tout faire pour poser sans encombre l'appareil aidé au sol par son beau frère joué par Burt Lancaster. On peut s'amuser dans les années post 11 septembre de voir l'extrême facilité qu'a un homme à monter dans un avion avec une valise remplie d'explosifs ou l'énorme publicité faite aux avions Boeing. Reste un film au charme rétro plutôt bien fait, avec un suspense bien agencé en dépit de quelques longueurs inutiles.
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Charlton Heston dans "747 en péril"
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La notion de "suites" n'étant pas encore très à la mode au début des années 70, ce n'est qu'en 74 que sort le deuxième volet "Airport 1975" sorti chez nous sous le titre "Vol 747 en péril". C'est Charlton Heston qui est cette fois aux commandes de l'avion. Là encore, le Boeing se retrouve avec un énorme trou provoqué cette fois par la percussion accidentelle avec un petit jet privé.
Durant une bonne partie de l'intrigue, le Boeing est sans pilote. C'est d'ailleurs ce film qui servira de trame de départ à la parodie "Y a t-il un pilote dans l'avion ?" qui reprit de façon loufoque bon nombre de personnages comme la petite enfant malade et la nonne chanteuse.. Autrement dit la prochaine fois que l'envie vous prend de (re) voir le film des ZAZ, visionnez vous d'abord l'œuvre inspirée...
Jack Lemmon (à gauche) dans "Les naufragés du 747"
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Le troisième tome "Airport 77" ("Les naufragés du 747" en France) est peut être le plus réussi de la série, le plus original aussi (un Boeing se retrouve bloqué sous la mer). Tant pis si Jack Lemmon ne fait pas forcément le poids après les prestations de Dean Martin et Charlton Heston. Le film a son lot de suspense, de séquences rondement menées et sans temps mort. Par ailleurs, les séquences de crash sont plutôt bien faites à une époque où les images de synthèse n'existaient pas.. Outre Lemmon, le film bénéficie des présences de Christopher Lee en gentil, chose rare pour lui, et du grand James Stewart en papy gâteau.
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Sylvia Krystel et Alain Delon dans le nullissime "Airport 80, Concorde"
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Vers 78, le film catastrophe s'effiloche quelque peu. "Le toboggan de la mort" avec Henry Fonda ou encore "Meteor" avec Sean Connery n'amasse pas les foules. De la même manière qu'elle a popularisé le genre, la saga "Airport" va la clôturer à travers un quatrième épisode devenu une référence en terme de navet absolu de l'histoire du 7e art.
"Airport 79" ("Airport 80 concorde" en vf) atteint en effet des sommets de nullité rarement atteint qui transforment le film, malgré lui, en un film quasi aussi drôle que le film des frères Zucker. Si on peut à la rigueur comprendre qu'Alain Delon, la vedette du film, ait vu là l'occasion de tenir la vedette d'un film américain à gros budget, on peut se demander ce qu'est venu faire là dedans Robert Wagner en méchant vendeur d'armes.
Le film cumule les scènes ridicules comme celles où un avion de chasse ne parvient pas à abattre un concorde en plein ciel, ce dernier faisant des loopings complètement improbables. Résultat le film fait un bide au box office et clôture définitivement la saga.
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George Kennedy
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Un acteur commun aux quatre films : George Kennedy
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Si les quatre films ont pour vedettes des acteurs différents, il en est d'un présent dans toute la saga, c'est George Kennedy. L'acteur incarne Joe Patroni, l'homme de terrain indispensable pour résoudre les situations désespérées dans lesquelles se sont embourbés les différents avions. S'il dirige les opérations au sol dans les trois premiers, il est aux commandes même du Concorde dans le dernier. Sa vie privée évolue quelque peu puisque au fil des épisodes il perd hélas sa femme. Mais ce brave Alain Delon ne manque pas de marquer de sa "French touch" en lui payant une prostituée dans le dernier. Ah ces français...



30/01/2013
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