Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Le cercle de la poétesse disparue" ? "Le brio" s'annonce comme une énième variante de l'étudiante venue des quartiers "difficiles" mais dont le potentiel intellectuel va la mener vers le haut, le tout sous la houlette d'un prof avec qui elle n'a que de l'animosité au départ. Mais à votre avis ? Ces deux là ne vont ils pas devenir cul et chemise ?

Qu'est ce que "Le brio" prétend apporter de neuf ? À vrai dire rien. Il faut bien reconnaître que tout semble terriblement téléphoné ici et aucune surprise ne viendra entraver un scénario d'un classicisme presque déconcertant. 

Que dire aussi de ce ramassis de clichés dans lequel tombe Yvan Attal ? Autant ceux sur les juifs de son précédent film jouait sur la carte de la (presque) parodie, autant ici le film ne bascule pas suffisamment dans l'humour pour que le droit au cliché-humour soit de rigueur. Et Yvan Attal ne nous épargne rien que ce soit chez les banlieusards ou chez la haute société. Ça en devient forcément gênant et dessert un film qui n'avait déjà pas besoin de cela pour ennuyer quelque peu. 

Les séquences ne sont pas enlevées, l'histoire d'amour de l'héroïne est sans âme, sa relation avec son prof trop peu crédible pour que cela devienne attachant.

Heureusement que Attal a devant sa caméra deux talentueux comédiens qui s'investissent à fond dans leur rôle. C'est assez amusant de voir l'ex cancre bebel des "Sous doués" Daniel Auteuil jouer le prof coincé et droit et il montre bien le plaisir qu'il a à jouer ce personnage. Sa jeune partenaire est excellente aussi et gageons un bel avenir cinématographique à Camélia Jordana.

Leurs interprétations ne sauvent pas le film mais y contribuent. Mais ils ne peuvent pas tout épargner comme  la fin complètement ratée : l'ultime séquence prend un certain parti pris hautement contestable et franchement limite venant plomber définitivement le film...