« Le comte de Monte Cristo »
A peine digéré le dyptique des « Trois mousquetaires », qu’Alexandre Dumas nous revient porté à l’écran avec le non moins célèbre, et déjà pas mal adapté lui aussi, « Comte de Monte Cristo »
Scénaristes sur le « Trois mousquetaires » de l’an dernier, le duo Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière se collent cette fois à la réalisation d’une œuvre qu’ils n’ont pas souhaité diviser en deux, comme pour le précédent opus de Dumas, mais en un seul morceau de trois heures.
Trois heures. C’est bien le minimum requis pour conter toute la richesse du livre de Dumas. Pour qui ne connaîtraient pas l’histoire, ils vont avoir la chance de découvrir une histoire riche en rebondissements. Les autres ne seront pas en reste. Il ne s’agissait pas ici de « remaker » une précédente version mais bel et bien de créer un grand film d’aventures comme notre pays savait en faire à une époque.
Il y a du Jean-Paul Rappeneau et du Philippe de Broca dans cette adaptation. Ceux de la grande époque. Et clairement ce « Monte Cristo » n’a pas à rougir d’être comparé à un « Cartouche » ou un « Cyrano de Bergerac » tant la tradition des grands films d’époque est respectée.
Il n’y a qu’à voir la spectaculaire scène d’ouverture pour s’en convaincre. Dès le début, nous sommes pris dans une tempête en pleine mer à voir notre héros plonger pour sauver une femme en détresse. Le reste sera à l’image de ce prologue : spectaculaire, audacieux, plein de pêche et de trouvailles astucieuses.
Saluons aussi le travail extraordinaire fait sur les décors. Ils sont d’une richesse visuelle phénoménale. Et que dire de la musique captivante signée Jérôme Rebotier qui donne le punch nécessaire pour accompagner notre héros.
Les deux cinéastes ont pu compter sur l’investissement total de leurs comédiens tous excellents de Laurent Laffite à la délicieuse Anaïs Demoustier en passant par Bastien Bouillon, Anamaria Vartolomei (très présente ce mois avec aussi « Maria »), Patrick Mille et tous les autres. Ils sont tous, sans exception, impeccables.
Mais, évidement, difficile de ne pas retenir principalement Pierre Niney. L’acteur s’est investi corps et âme pour ce rôle très physique qui lui a donné, parfois, du fil à retordre (l’acteur a failli se noyer lors d’une séquence). Absolument fascinant d’un bout à l’autre, Niney nous offre une composition parmi ses meilleures de sa jeune, quoique déjà bien fournie, carrière. Nul doute qu’il y aura, pour lui, un avant et un après « Monte Cristo » quand on sait que ce blockbuster est tenu sur ses épaules tout en sachant que les cinéastes ne voulaient que lui, et personne d’autre, pour le rôle.
« Monte Cristo », après « Les mousquetaires » démontre un savoir faire incontestable des français pour le film à grand spectacle et sans temps mort. On espère voir de plus en plus ce genre de films, chez nous, qui donne indéniablement l’envie d’aller au cinéma.
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