Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Via un sérieux raccourci, "Le grand jeu" a été désigné comme "Le loup de Wall Steet" au féminin. Ce n'est pas entièrement faux mais peut être pas pour les raisons attendues. L'histoire se détache tout de même beaucoup de celle du déjà classique film de Scorsese. Il n'en demeure pas moins que l'influence du cinéaste est ici assez flagrante et le réalisateur de "Casino" aurait pu aisément être rattaché au projet qui est celui-ci.

Comme dans certains Scorsese, il y a notamment l'utilisation d'une voix off, celle de l'héroïne,  qui est ici utilisée jusque l'usure tout de même. Le film est très bavard. Trop. Beaucoup trop. Et c'est bien là son principal défaut lequel n'est pas négligeable. Rythmé, "Le grand jeu" l'est malgré tout il n'y a pas de problème là dessus. Mais il nous sert des séquences qui bien souvent se ressemblent lesquelles s'étirent dans une longueur parfois inutile. Les 2h15 qu'il dure auraient pu être largement raccourcies. 

C'est d'autant plus dommage que son héroïne Jessica Chastain balaie tout sur son passage. L'actrice est absolument épatante et dégage un charisme aussi bien physique que psychique réellement envoûtants. Présente dans la quasi totalité des plans elle démontre un savoir faire exemplaire. Certains l'ont comparé à Julia Roberts. La comparaison est flatteuse et sans doute vraie mais la belle Jessica a sa vraie propre personnalité et n'a déjà aucun mal à s'affirmer comme une future grande d'Hollywood. 

Elle est bien secondée par les impeccables Idris Elba et surtout Kevin Costner qui se voit octroyer sans doute la plus belle scène du film qui intervient un peu sur le tard. Car c'est sur la fin que le film semble enfin décoller quelque peu.

"Le grand jeu" n'est peut être pas le grand film qu'il aurait pu être mais vaut peut être le coup d'œil par la brillance de son interprétation.