« Les cadors »
Qui l’eut cru ? Avec, en haut de l’affiche, un ex-membre du Splendid, un ex-membre des « Robins des bois » et l’un des membres du Palmashow, cela paraissait évident que l’on allait se taper des barres de rire.
Julien Guetta, accompagné de Jean-Paul Rouve au scénario, n’a pas voulu les emmener dans cette direction manifestement trop évidente. Si Grégoire Ludig, Jean-Paul Rouve et Michel Blanc, puisque c’est eux que l’on évoque, ont droit à leurs lots de scènes légères où ils peuvent laisser leur sens de la comédie naturelle s’exprimer à bon escient, c’est néanmoins dans la gravité qu’ils sont le plus souvent présents.
Et cela marche bien sûr puisque ces trois là n’en sont pas à leur coup d’essai dans la dramaturgie même si, peut être, Grégoire Ludig, pour sa part, s’est moins souvent frotté dans ce domaine. Ça tombe bien puisque c’est lui, ici, qui a la vedette principale et force est de reconnaître qu’il se sort brillamment d’un rôle bien construit et bien capté par le comédien.
Son alchimie avec son « frère » Jean-Paul Rouve fonctionne à merveille aidée, il est vrai, par un scénario impeccable, sans temps mort en dépit d’un dernier quart d’heure peut être un peu en dessous de tout le reste du film. On notera, au passage, les très jolies séquences, parmi les meilleures du film, relatant la jeunesse des deux frangins.
Impossible ici de ne pas mentionner la décidément craquante Marie Gillain qui assure, au delà de son charme naturelle, un beau personnage d’épouse dont on comprend aisément que Ludig, son « mari », veuille tout faire pour ne pas la perdre.
« Les cadors » nous fait passer un vrai bon moment de ciné. Et c’est bien là le principal.
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