« Les choses humaines »
Adaptation d’un roman à succès de Karine Tuil,, « Les choses humaines » pose la question de la responsabilité partagée lors d’une relation physique perçue comme un viol par la fille tandis que le garçon n’y voit là qu’un rapport consenti.
Qui a raison ? Qui a tort ? Alors que le procès à l’encontre du garçon, suite à la plainte de la demoiselle, suit son cours, des flash-backs relatant la fameuse soirée nous permettent petit à petit de percevoir ce qui s’est vraiment passé. Mais, jusque la fin, le film ne prendra aucun parti pris sur les deux principaux protagonistes entraînant, de ce fait, de passionnants débats à venir post film.
Cet impartialité, quant à désigner un responsable, retire au film son étiquette de « féministe » tendance #metoo presque devenu un genre en soi.
Yvan Attal a construit son film comme un thriller presque « à l’américaine » (on imagine volontiers le remake outre Atlantique) avec sa galerie de personnages entremêlés et son procès peu avare en surprises et coups de théâtre au sein des deux parties.
Deux révélations jouent les deux jeunes héros de cette triste histoire : Ben Attal, fils du réalisateur, interprète le fils prétendument (?) violeur avec humilité tandis que sa jeune partenaire Suzanne Jouannet excelle dans le rôle de la victime (?). Les deux jeunes gens sont nullement impressionnés par les prestigieux « parents » qu’ils ont. Certes, Ben Attal a un moindre mérite d’avoir sa vraie mère Charlotte Gainsbourg comme partenaire. On saura apprécier les présences de Mathieu Kassovitz, Benjamin Laverhnne, Pierre Arditi et Audrey Dana qui sont au sommet de leur forme.
Parfois un brin longuet avec notamment des sous histoires qui n’ont pas forcément leurs places dans l’intrigue (l’idylle de Pierre Arditi avec sa jeune stagiaire), « Les choses humaines » se laisse néanmoins voir avec grand intérêt.
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