"Les heures sombres"
La seconde guerre mondiale semble intéresser à nouveau bon nombre de cinéastes ces deux dernières années tant et si bien que l'on a droit à bon nombre d'épisodes consacrés à cette barbarie parfois peu connus du grand public.
Dans le cas de Winston Churchill, nous sommes nombreux à connaître son nom mais sans doute moins à connaître dans quel contexte il a pris le pouvoir en 1940 et comment il s'est opposé avec ferveur à s'opposer à s'incliner face au nazisme.
"Les heures sombres" raconte donc avec panache et humour ces quelques jours qui ont en partie changer l'issue de cette guerre. Quand on fait un biopic d'un tel personnage comme peu l'être Churchill, il ne faut surtout pas se planter sur celui qui va avoir la lourde tâche d'enfiler les costumes du plus célèbre premier ministre anglais.
C'est donc Gary Oldman qui a été choisi. Et quel merveilleux choix que le sien ! L'acteur le plus caméléon d'Hollywood (titre qu'il se partage avec Samuel L. Jackson) s'est littéralement imprégné dans le personnage de Churchill. Oldman a manifestement passé des heures à retrouver les mimiques de son illustre personnage à travers des archives malgré tout pas si abondantes que cela compte tenu de l'époque.
Alors bien sûr, il est toujours tentant de dire qu'il en fait parfois des tonnes, parfois trop, c'est un peu la règle du jeu et c'est ce qu'il faut si l'on veut prétendre à l'Oscar. Regardez Daniel Day Lewis avec Lincoln... L'obtention toute récente du Golden Globe laisse supposer que Oldman brandira bientôt la plus célèbre statuette cinématographique du monde...
Du coup Oldman ne semble pas
beaucoup laisser de places à ses partenaires qui semblent ici relégués au rang de faire valoir. C'est toujours un peu dommage de voir un acteur faire de l'ombre aux autres mais c'est la règle que semble s'être fixé Joe Wright qui s'est peut être un peu trop intéressé au personnage qu'était Churchill et son engouement qu'à l'époque très particulière durant laquelle il a (courtement) règné en maître.
De même peut-on se sentir crispé de ne voir qu'une parcelle de ce qui fut son travail en tant que premier ministre. Le cinéaste n'a pas voulu rentrer davantage dans l'histoire partant de l'idée que cela à deja été raconté par ailleurs comme l'épisode de Dunkerque qui parle désormais à tout le monde depuis le deja classique film de Christopher Nolan.
Il serait injuste de faire la fine bouche d'autant que Wright sait rendre captivant un film fait que de dialogues et dont on connaît tous les aboutissants quand bien même bois apprend t'il pas mal de choses. Une belle leçon d'histoire.
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