Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Les huit salopards"

 

 

 

 

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Fort du succès de "Django unchained", Quentin Tarantino s'est convaincu de renouer avec le western dès son film suivant. Il commenca même son scénario en imaginant une suite à Django, trame qu'il abandonna puisque ses "héros" de son nouvel opus devaient être d'ignobles salopards.

 

"Les huit salopards" c'est un peu "Reservoir dogs" transposé dans le monde du far west. Le film, à l'instar de son premier long métrage, se déroule principalement en huit clos ce qui ne veut pas pour autant dire qu'il ne s'y passe pas grand chose, bien au contraire.

 

"Les huit salopards" est sans doute le film le plus gore de son réalisateur et on aurait tort d'aborder le film en s'imaginant visionner un hommage au western. Le film emprunte davantage au film de suspense voire d'horreur que du western pur. On en a pour preuve la musique originale d'Ennio Morricone qui emprunte plus aux films de Dario Argento que de Sergio Leone. Ses tonalités donnent des frissons dans le dos et laissent présager un danger permanent.

 

L'utilisation, sommes toutes assez rare, de la neige dans un western,  ajoute dans  cette froideur ambiante.

 

Et l'ambiance n'est guère plus chauffée dans la mercerie où se tient l'essentiel de l'intrigue. Il faut dire qu'avec Tarantino il faut s'attendre à tout et on n'est pas au bout de nos surprises puisque le cinéaste, dans son cerveau à l'imagination débordante, n'en finit pas de nous envoyer vers des fausses pistes, fourmille de dix brillantes idées à la minute et nous offre des coups de théâtre dont lui seul a le secret, le tout dans une ambiance horrifique à ne pas mettre devant tous les yeux.

 

Que dire du casting sinon qu'il est une fois de plus impecable ? Le réalisateur s'est entouré de ses habituels comédiens  Samuel L. Jackson (qui obtient sans doute là son meilleur rôle dans sa longue collaboration avec Tarantino), Tim Toth, Michael Madsen et Kurt Russell auxquels s'ajoutent des visages moins connus comme Walton Goggins (déjà vu cependant dans "Django unchained") sans oublier la seule femme des "huit", Jennifer Jason Leigh absolument exceptionnelle dans le film avec ses allures de démon qui collent parfaitement au film.

 

Tourné en 70 mm, ce format qu'Hollywood utilisait à l'époque de ses grandes fresques, "Les huit salopards" est aussi et surtout un véritable hommage à l'âge d'or d'un certain cinéma que l'on a perdu mais que Tarantino nous ressuscite pour notre plus grand bonheur en nous rappelant au passage, qu'il est décidément un des plus grands cinéastes actuels. Pour preuve ce nouveau très grand film.



12/12/2015
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