« Les misérables »
Récompensé et ovationné à Cannes, tout pareil au festival de Deauville, où il était présenté en avant-première, bénéficiant de critiques dithyrambiques de la part de la presse, « Les misérables » débarque dans les salles avec une aura que l’on voit que très - trop- rarement dans notre cinéma hexagonal.
Pourtant le film commence très gentiment. Pas dans son propos qui claque dès le début très clairement. Mais dans sa forme où le scénario peine un peu à prendre forme rendant le film un brin longuet à démarrer. Le film prend son envol dès lors que l’histoire officielle du film se dessine et n’atterrira plus jamais.
Avec l’ensemble de ses nombreux protagonistes connus à l’appui, le scénario ne va avoir de cesse de nous captiver sans que jamais Ladj Ly ne lâche sa ligne de conduite et son désir de nous montrer l’état, absolument flippant, de certaines de nos banlieues en 2019.
« Les misérables » devient au fil du temps une puissante montée d’adrénaline qui scotche bien plus à son fauteuil que n’importe quelle grosse production américaine. C’est le genre de film qui devrait être montré à l’Elysée pour une vraie prise de conscience.
Surtout, « Les misérables » 2019 est interprété avec maestria par une collecte de comédiens au top, il faudrait idéalement les citer tous mais on mettra quand même une mention spéciale au trio principal : Damien Bonnard, Alexis Manenti et Djebril Didier Zonga sont tous les trois épatants de naturel.
« Les misérables » fleure bon la razzia aux prochains César voire les Oscars, pour lesquels il candidate. Une œuvre forte et puissante comme on en voit rarement à qui on pardonnera même le plan final un peu trop copié / collé à celui de « La haine » auquel il est difficile de ne pas le comparer.
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