Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Six ans déjà que Robin Campillo nous avait épaté avec son « 120,battements par minute ». Six ans pour chercher un autre sujet fort. Il s’est, cette fois, intéressé aux dernières heures du colonialisme à Madagascar à travers l’histoire de familles françaises y vivant bercées d’illusions perdues.

Le film plante donc un premier décor avec son lot de scènes presque banales où les préoccupations de ces familles décrites semblent méchamment à la ramasse avec l’entourage directe qui les entoure. C’est bien mais un brin longuet quand même. On notera au passage la présence de la décidément épatante Nadia Tereszkiewicz qui compose le personnage de loin le plus intéressant du film même si, en brune, elle ressemble à un clone de Marion Cotillard.

Reste que le film aborde son sujet du point de vue des habitants d’un coup sans crier garde. Bye bye aux protagonistes de la première partie qui laisse place à d’autres personnages que l’on ne quittera plus jusque la fin. Le film vire alors sur le ras le bol, légitime, d’un peuple fatigué d’être soumis au bon vouloir du peuple français. Sans doute est-ce là la partie la plus intéressante du film qui eut mérité une approche plus approfondie quitte à recouvrir la première partie qui tourne quelque peu en rond au bout d’un moment.