« Men in black international »
« Men in black » c’est d’abord un film bien fun de 1997 qui mettait en scène un duo de choc formé par Will Smith et Tommy Lee Jones au service d’un excellent scénario qui les faisait affronter toutes sortes de créatures cocasses venues du fin fond de la galaxie.
La suite, obligée, marqua d’entrée de jeu une sévère baisse de rythme et d’imagination. Le 3e opus redressait un peu la barre mais reléguait Tommy Lee Jones à de la figuration. Trop vieux pour ces conneries ? Le tandem d’origine est définitivement remplacé dans ce quatrième opus.
Au delà de changer de duo, cette nouvelle suite a pour ambition de faire voyager le spectateur au delà des États-Unis en s’offrant quelques périples au Maroc, en Italie et même chez nous en France. Ces nouveaux décors, synthétisés pour la plupart, vont vite s’avérer être le seul intérêt d’un film qui jamais, ô grand jamais, ne parvient à décoller.
Cette absence de décollage, « Men in black international » la doit d’abord à un scénario particulièrement indigeste et totalement brouillon au point de pouvoir faire décrocher le spectateur rapidement sur la pseudo intrigue qui nous est proposée. Afin de compenser un vide abyssale quant à l’histoire, les scénaristes ont cru bon de compenser les nombreux creux par une espèce de... pion (!) vivant (!!!) qui pourra se vanter de prétendre au titre de personnage le plus énervant dans un film. Titre détenu depuis 20 ans par Jar Jar Binks dans « La menace fantôme ». Comme son « compère » du 1er épisode de la saga « Star Wars », le petit personnage est utilisé à outrance pour des gags pas drôles du tout et souvent lourdingues. Oui parce que « Men in black » 4e du nom cumule les gags foireux et insignifiants. La mise en scène plate et sans âme de F. Gary Gray n’est jamais là pour aider à apercevoir un fond d’intérêt dans ce piètre épisode.
Et puis il y a ce duo. Pardon pour les sympathiques Tessa Thompson et Chris Hensworth, mais à aucun moment ils ne parviennent à faire oublier le duo mythique Will Smith / Tommy Lee Jones (lesquels ne font même pas un caméo dans le film). Ils sont d’une fadeur assez déconcertantes et même plutôt inattendues de leur part. Quant à Emma Thompson et Liam Neeson, on peine à croire qu’on les a vu jadis côtoyer le meilleur cinéma de James Ivory et Steven Spielberg dans des rôles qui les ont fait entrer dans la postérité.
Après les derniers volets en demi teinte de « Avengers » et « X Men », ce « MIB » confirme la sérieuse baisse qualitative des blockbusters made in Hollywood. Est-il temps de s’orienter vers un autre genre de cinéma ?
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