Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Il ne nous aura pas fallu attendre longtemps avant de revoir Hercule Poirot. A peine a t-il terminé sa croisière en Égypte (« Mort sur le Nil » est sorti en 2021) que le fameux détective belge est de retour pour une nouvelle enquête.

Après avoir adapté deux des « Rolls-Royce » de la bibliographie d’Agatha Christie, le cinéaste anglais s’attaque à un roman moins connu, « La fête du potiron » qu’il a décidé de transformer en thriller fantatisco-horrifique évoquant les classiques des films de maisons hantés.

C’est peut être finalement la bonne idée de Branagh que de s’attaquer à une histoire moins connue du public en mettant, de surcroît, moins l’accent sur une pléiade de stars, malgré les présences notables de Camille Cottin, Jamie Dorman ou encore Tina Fey, pour se consacrer davantage à l’histoire.

A ce titre, le film en ressort gagnant. Car il ne souffre pas de la comparaison d’avec une ancienne adaptation : « La fête du potiron » n’ayant eu aucune adaptation pour le cinéma jusqu’alors. La bande-annonce surprenait par le ton horrifique, plutôt rare pour une aventure de Hercule Poirot. Le film gagne ce ton même si, tout polar qu’il est, il se doit de tout désamorcer quant à l’aspect fantastique.

Branagh continue de s’amuser à surjouer le détective belge en forçant à fond l’anglais, associé à un accent à gratter au couteau, de son personnage. A défaut de surprendre, on est habitué désormais, son personnage amuse.

Le film ? On ne va pas se mentir : il n’est pas inoubliable, loin s’en faut. Certes pas désagréable à regarder, il lasse quelque peu dans des séquences parfois redondantes et un huis-clos parfois pesant. S’il n’est pas ennuyeux, ce « Mystère à Venise » donne quand même l’impression d’être oublié à peine sorti de la salle…