Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Film à concept. De « Reality », Tina Satter a voulu tirer un quasi documentaire. Le principe qu’elle s’est imposée est de faire dire à ses interprètes les exactes dialogues qui ont été dit par les véritables protagonistes. Parce que nous sommes ici au cœur d’une histoire vraie dont la phase principale, l’interrogatoire d’une jeune femme soupçonnée qui aurait divulgué des documents hautement confidentiels à des ennemis d’état.

Puisque ces interrogatoires ont été entièrement enregistrés et rendus accessibles à tous (ce qui peut paraître un peu fou chez nous), la cinéaste les utilise à bon escient. Le hic est de vouloir se justifier en poussant cette idée jusque nous montrer d’authentiques enregistrements avec les voix des « vrais » personnes. L’idée, quelque peu saugrenue, ne paraît pas vraiment avoir sa place dans un film où l’on est devant, finalement, de vrais comédiens.

Et c’est d’ailleurs là que la cinéaste tire la force de son film en ayant confier le rôle titre à l’épatante Sydney Sweeney qui vaut à elle seule le déplacement. Présente d’un bout à l’autre de l’intrigue, elle est sidérante de naturel. Elle est l’atout majeur d’un film qui aurait mérité de moins se prendre la tête avec la « réalité »…