Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

"Rogue one : A star wars story"

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Avant d'entamer la critique du film, il est tout de même bon de rappeler un point important : "Rogue one" a été défini par la quasi totalité de la presse spécialisée comme le premier spin off de la saga "Star wars". Il est tout à fait compréhensible que l'on veuille l'oublier mais le fait est qu'en 1985 est sorti dans les salles européennes, après une diffusion tv aux Etats-Unis, "L'aventure des ewoks". Et aussi mauvais soit le film (et sa suite), il gardera néanmoins de manière définitive le titre de premier spin off officiel de la plus célèbre saga de l'histoire du cinéma.

 

Passé ce petit rappel, que dire de cet épisode 3,5 ? 3,5 car l'action de ce film se situe pile entre les épisodes 3 et 4 de la saga.

 

On ne va mentir ici. Chez Indy Blave, le blog, on n'a pas aimé l'épisode 7, remake raté et non assumé de l'épisode 4. Le pêché principal de ce mauvais opus résidait par de mauvaises conditions pour construire le scénario. Les personnages furent choisis avant l'histoire. L'effet nostalgie a cependant marché. Le retour d'Harrison Ford dans son rôle mythique de Han Solo a attiré des millions de spectateurs.

 

Alors un spin off ayant pour toile de fond encore une fois l'étoile de la mort, c'est quand même la quatrième fois en huit films que celle ci ou ses successeurs sont la toile de fond, réalisé par un cinéaste qui nous a servi un "Godzilla" foireux, le tout formaté par l'usine à fric Disney, ex porteuse de rêves, cela avait de quoi faire peur.

 

La surprise en est d'autant plus grande. Et heureuse. Car cet épisode dérivé est un film puissant, enthousiasmant et captivant qui reprend les plus grandes thématiques de la saga en sachant innover et prendre aux tripes.

 

Le menu déroulant racontant quelque peu l'intrigue est absent ? Pas grave, la mise en image de l'espace et ses vaisseaux familiers nous mettent dans l'ambiance immédiatement. John Williams est absent au générique ? Michael Giaccino lui rend un vibrant et talentueux hommage en renouvelant complètement la musique tout en préservant quelques morceaux emblématiques.

 

Les jedis sont absents de l'histoire ? Eh bien non cela manque pas. Et c'est là la grande réussite du film. Plus qu'un film de science fiction, "Rogue one" a des allures de film de guerre intergalactique dont l'inspiration première viendrait de films comme "Le jour le plus long" ou "Les douze salopards". Oui les principaux protagonistes évoquent quelque peu les protagonistes du film de Aldrich. Des soldats peu recommandables ayant chacun un talent caché. Chaque personnage est atypique, se complétant les uns les autres. Le choix le plus audacieux est celui de Donnie Yen, samouraï aveugle guidé, selon ses dires par la force. Ce choix est un des plus puissants hommage du film quand on sait que le film original de 1977 a pris une partie de son inspiration à "La fortesse noire" de Kurosawa. Quant à l'héroïne, la belle Felicy Jones, elle démontre qu'elle n'a rien à envier à ses anciennes et trop rares complices féminines qui ont joué dans la saga. Elle porte le film d'un bout à l'autre avec une totale maîtrise.

 

Et le scénario dans tout ça ? Comme évoqué plus haut, il fallait savoir se renouveler autour d'une thématique de départ déjà ressassée. Là encore, "Rogue one" s'en sort à merveille. L'histoire est inventive, envoûtante, dynamique tout étant parmi les plus sombres de la saga. Le film ne force jamais dans l'hommage gratuit. Les fans seront heureux des clins d'œil, lesquels ne sont jamais trop appuyés. Ils seront comblés aussi de renouer contact avec certains visages bien connus et revoir des batailles dignes des meilleurs épisodes. Revoir vraiment ? Non c'est mensonger que d'écrire cela. Car si les scènes dans l'espace ou sur terre évoquent l'univers des "Star wars", elles sont visuellement inédites et à couper le souffle. La dernière partie est à ce titre une réussite totale et est peut être (sans doute ?) ce qui s'est fait de mieux au sein de tous les films.

 

S'il serait audacieux de placer "Rogue one" au niveau de "L'empire contre attaque", le chef d'œuvre absolu de la série, il pourrait bien en être l'épisode qui s'en rapproche le plus. Et voilà qu'en un film superbe, "Star wars" est relancé. Juste magnifique. Jusque la dernière image qui donne une furieuse envie d'enchaîner direct sur l'épisode 4. Et 5. Et 6. Et...non pas 7.



15/12/2016
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