"Sans jamais nous connaitre"
"Sans jamais nous connaitre" c'est un peu la rencontre de "Sixième sens" de Shyamalan avec "Retour vers le futur" qui serait mis en scène par le Terrence Malick dernière période, celle où il a peu trop forcé sur le cinéma pseudo-intello tendance somnifère.
A partir de là, vous aurez compris, que l'on n'encense pas particulièrement un film qui nous rabat un message qui parait bien obsolète en 2024. Ou comment, sous le prétexte d'un voyage dans le temps, le cinéaste s'adresse t-il au dernier public réac aux idées 80's que la considération de l'homosexuel a désormais évolué...
A ce titre, le film de Andrew Haigh a bien du retard, tout du moins dans certains pays comme le nôtre, alors que le message est désormais largement passé et ceux qui ne l'ont, hélas, pas compris sont de toutes façons irrécupérables. Il serait plus intéressant d'avoir le ressenti de certains spectateurs d'autres pays, sérieusement en décalage sur le sujet, mais dont on sait bien que la seule thématique verra, sans aucun doute, une interdiction pure et simple du film dans les salles...
Donc que nous reste t-il à apprécier ? L'interprétation est impeccable, rien à redire là dessus : Andrew Scott et Paul Mescal sont splendides et illuminent le film de leurs présences. Aussi touchants l'un que l'autre, leur alchimie est palpable à chacune de leurs séquences communes. Quant aux parents, quelle merveilleuse idée d'avoir confié les rôles aux excellents Claire Foy et Jamie Bell.
Aidé, par de sublimes images, la photo est magnifique à ce titre, Andrew Haigh peut compter également sur son impeccable bande-originale dont on appréciera, notamment, les Pet Shop Boys qui ressurgissent à notre bon souvenir.
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