Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Le cercle des détenus disparus. Il y a un peu de Mr Keating (le personnage de Robin Williams dans « Le cercle des poètes disparus) dans John Divine, ce prisonnier qui cherche à redonner du sens au destin de certains de ses comparses en leur faisant jouer une pièce de théâtre. S’il n’est pas le prof direct, il est bien un peu le chef de troupe qui adoucit les tensions parfois palpables de certains détenus.

C’est Colman Domingo qui incarne ce chef de file. Et il est formidable. Il n’a aucunement volé sa nomination aux Oscars. D’une justesse absolue dans son jeu, il apporte toutes les émotions nécessaires au rôle.

Le grand intérêt du film est son histoire, basée sur une histoire vraie, celle d’une troupe de théâtre créée au sein même d’une prison. Tourné dans un authentique lieu carcéral, désaffecté, Greg Kwedar est allé chercher d’authentique anciens prisonniers, qui ont suivi ce cursus, pour rejouer ce qu’ils avaient vécus alors qu’ils étaient réellement prisonniers.

C’est dire si le film est authentique et ça se ressent. Le film enchaîne des scènes prenantes, souvent.émouvantes, parfois dramatiques voire même, de temps à autre, humoristiques.

Sans temps mort jusque son beau final, « Sing sing », du nom de la prison où se passe l’action, saura toucher un maximum de cœurs. Une excellente surprise.