« Spider-Man : Far from home »
Après l’effort, le réconfort ? Ce « Spider-Man » est le premier film des studios Marvel après le diptyque « Avengers » lequel était pourvu d’un ensemble particulièrement sombre dont la mort de sa star « Iron-Man ». Ce nouvel opus des aventures de l’homme-araignée semble avoir voulu s’offrir du bon temps.
A vrai dire le terme « bon temps » n’est pas tout à fait juste car il contient le mot « bon » mal approprié pour décrire ce qui s’avère être un ratage complet. Dans ce nouvel opus, rien ne fonctionne. Cela commence poussivement comme un mauvais teen-movie où Peter Parker a une unique préoccupation : celle de séduire sa belle. Jon Watts nous bombarde donc son film de situations quasi-vaudevillesques avec son lot de quiproquos et de gags pas drôles du tout.
Un semblant de scénario montre le bout de son nez alors que le film est commencé depuis 20 inutiles minutes. Mais le cinéaste ne semble pas vouloir lâcher pour autant l’humour bien lourd qui lui sert de ligne de conduite. Sitôt sa scène d’action, complètement dépourvue d’originalité, faite, le cinéaste repart dans ses scènes annexes d’une nullité assez affligeante.
Pour preuve que Watts se fout éperdument des aventures de son super-héros, cette séquence hallucinante où Nick Furry (toujours joué par l’impeccable Samuel L. Jackson) explique les enjeux de la mission de Peter Parker. L’homme au bandeau est dérangé toutes les minutes par des personnages en mode « jokes ». C’est consternant de bêtises.
Côté casting, le film continue à sombrer à mettre en avant un lot d’acteurs au charisme d’un manche à balai : pardon les fans mais le jeune Tom Holland est d’une fadeur mono expressive incroyable tandis que sa copine Zendaya est aussitôt vue aussitôt oubliée. Et ce n’est pas le méchant de service qui saura relever le niveau de tout cela : Jake Gyllenhaal s’avère être un bien mauvais choix. L’acteur peine à convaincre en mauvais garçon, ce qu’il a su pourtant faire par ailleurs dans des films plus intimistes. Résultat : difficile de se sentir concerné par ce qui se passe sous nos yeux. Seule petite lueur, outre Samuel L. Jackson évoqué plus haut, les excellents Jon Favreau et la magnifique Marisa Tomei qui apportent peut être les seuls moments d’intérêt dans ce naufrage.
Watts a t’il voulu réaliser un « Spider-Man » ou s’essayait t’il à un insipide film d’ado foireux ? La question est légitime quand il fait changer à son héros de tenue sous le bon prétexte que le lien Parker / Spiderman serait trop évident. Fausse excuse pour rajouter des mauvais gags désolants.
Il faut bien avouer, en plus, que ce navet arrive à un mauvais moment puisqu’il confirme, au delà des « Marvel », la très mauvaise santé des blockbusters de science-fiction ces derniers temps : On aura eu droit en quelques semaines aux affligeants nouveaux épisodes de « XMen », « Men in black » et donc ce « Spiderman » qui s’impose désormais comme le plus mauvais épisode de la saga « Avengers ». Madame Kirsten Dunst, Messieurs Sam Raimi et Tobey Maguire revenez s’il vous plaît ! Ils n’arrêtent pas de casser votre personnage depuis votre merveilleuse trilogie !!!
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