"Super 8"
Ce film est une histoire d'amour. Mais pas en référence à l'histoire mais plutôt par rapport à son réalisateur J.J.Abrahams qui exprime ici toute son affection sur la meilleure période cinématographique de Steven Spielberg soit donc celle qui va de ses débuts avec "Duel" jusqu'à sa production "Les goonies" en 85.
"Super 8" est donc un véritable hommage à cette période royale et le film n'en finit pas avec des clins d'œil. Cela commence dès le logo d'Amblin, emblématique du cinéma de Spielberg (producteur de ce film rappelons le) de cette époque. Et ce n'est que le début. Abrahams pousse l'hommage jusqu'à situer l'action de son film en 1979. Les nostalgiques et aficionados des films de cette époque vont pouvoir apprécier les multiples hommages faits à Maître Steven : Ils penseront certainement aux "Dents de la mer" avec ce monstre dont on ne voit que très tardivement l'aspect comme jadis le requin que l'on n'apercevait que vaguement la large partie du film. Ils se rappelleront "Rencontres du 3e type" quand notamment l'armée, pour pouvoir tranquillement agir sur une zone, prétextent une catastrophe bidon pour faire évacuer toute une ville. Ils verront aussi des références à "E.T." notamment vers la fin mais aussi par son héros qui rappelle le jeune Elliot. Sans oublier un être qui a peur, loin de chez lui. Et puis bien sûr la bande de jeunes rappellent celles des "Goonies" (production phare de Spielberg) avec le bon gros trouillard, le héros timide mais téméraire, le rigolo avec ses gadgets, la jolie fille...
Mais Abrahams va plus loin dans son hommage en faisant de ses deux jeunes héros, des enfants sans mère, une caractéristique des films du jeune Spielberg où la situation de mono-parentalité était de rigueur. Rappelez vous les mères esseulées de "Rencontres du 3e type" et d' "E.T."...
Alors évidemment, Abrahams n'est pas Spielberg et il manque à son film ces petites scènettes où le génie spielbergien prenait toute son ampleur. Ces séquences qui ont permis de faire des "Dents de la mer", de "Rencontres du 3e type" et d' "E.T." de véritables chefs d' œuvre du genre.
Mais avouons le, ce film qui débarque après une bouse comme "Transformers" nous donne espoir d'un retour éventuel vers un cinéma que même Hollywood avait oublié. Et peut être de revoir, dans les années à venir une ré-apparition de ces bons films pop corn dont aucun, mais vraiment aucun, épisode d' "Harry Potter" n'a pu nous faire oublier la magnificence (ayons une petite pensée aussi pour "Retour vers le futur"). Ca saura l'occasion pour les plus jeunes d'émettre une nouvelle adoration pour un cinéma que leurs parents ont connu dans leur jeune temps. Et définitivement remercions le papa du jeune Steven Spielberg d'avoir un jour offert une camera super 8 à son jeune fils. Ce jour là, le cinema était en train de se ré-inventer. Pour le meilleur.
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