Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

« Terminator : Dark Fate »

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Il est de retour l’indestructible robot, ou ses ersatz, pour un nouvel affrontement au sommet.

 

La grande nouvelle qui émanait de ce nouvel opus était le retour aux affaires de James Cameron. Certes le réalisateur des deux premiers, et seuls épisodes acceptables, n’est plus derrière la caméra mais il en a écrit le scénario et en est le producteur.

 

James Cameron, le premier, le conçoit : la saga « Terminator » est devenu un grand n’importe quoi dès le numéro 3 faisant tomber le tout dans les profondeurs de la nullité. Alors, en un coup de balai, Cameron a viré tous ces épisodes pour faire de cet opus 6 la suite directe du 2. Donc, telle Laurie Strode dans la saga des « Halloween » qui a bénéficié du même traitement de faveur, revoilà Sarah Connor resurgissant d’entre les morts prête à en découdre une nouvelle fois avec ces satanés robots. 

 

Et la première séquence semble laisser espérer le meilleur pour la suite. Une séquence coup de poing qui veut mettre les choses au point direct : oui ce film renoue avec le punch et le dynamisme des deux premiers épisodes. Oui... mais non. Car passé cette belle séquence, le film va se précipiter petit à petit dans les abimes du navet intégral. 

 

Pourquoi ? Parce que le scénario a été écrit sur un mode honteusement copié / collé de ce que l’on a déjà vu et on ne peut qu’en vouloir à James Cameron d’avoir fait aussi peu d’efforts pour écrire cette suite. Tout est terriblement téléphoné à l’avance, jamais une surprise vient pointer le bout de son nez jusqu’à la fin ultra prévisible.

 

Les séquences d’action ? Du vu et du revu qui tombent même dans du ridicule complet (voir la voiture larguée d’un avion...) sans jamais ô grand jamais nous impressionner.

 

Les personnages ? Le « méchant » n’est qu’un ersatz amélioré du robot du 2e opus tandis que Cameron nous a créé une humaine « améliorée » (???) pour défendre la nouvelle élue. La jeune femme a vite fait de ne pas être attachante  tant elle manque de charisme et d’entrain ce qui est problématique car clairement on se fiche rapidement de ce qui peut lui arriver  tout comme celle qu’elle défend, aussitôt vue, aussitôt oubliée...

 

Et les deux piliers de la saga dans tout ça ? Sarah Connor nous revient en mode « Madame Rambo » (rappelons que Cameron a jadis écrit le scénario de « Rambo 2 »...) avec le mode mono-expressif qui va avec le style de personnage. 

 

Mais la palme du ridicule revient tout de même à Arnold Schwarzenegger qui parvient à nous sortir une parodie de son propre personnage culte : soudainement transformé en bon père de famille vieillissant sous le nom de « Carl », c’est la consternation directe ou comment en une scène Terminator se ridiculise totalement. Surtout on se dit que Cameron a dû piquer le scénario du dernier « Rambo » pour pondre une idée si similaire au dernier navet de Stallone. A ce moment là de l’intrigue, ça y est dans notre tête c’est actée : ce film est tout simplement stupide et insignifiant.

 

De ce fait, après avoir supporté les deux derniers pourritures cinématographiques portées par les deux ex-Monsieur muscles des années 80/90, on a envie de lancer un vrai appel : s’il vous plaît Messieurs Stallone et Schwarzenegger, arrêtez de massacrer ces personnages qui ont fait votre gloire et passez à autre chose, vous êtes trop vieux pour ces conneries !

 

En attendant fuyez cette grotesque suite et redécouvrez les deux premiers « Terminator », les seuls, les vrais.

 



28/10/2019
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