"The amateur"
Quand Rami Malek passe de l’autre côté du miroir : dans l’une des séquences du film, l’acteur fait part à ses supérieurs de son souhait de venger lui-même la mort de son épouse. Ses patrons, hilares face à cette demande émanant d’un inexpérimenté, lui rétorquent avec ironie s’il souhaite également une Aston Martin. L’allusion est savoureuse quand on sait que Malek incarnait le dernier ennemi en date de James Bond, dans "Mourir peut attendre".
Il ne s’agit toutefois pas pour lui de venir piétiner les plates-bandes de 007, sachant qu’il est, ironiquement, responsable de sa "mort" (provisoire, certes) dans le dernier opus de la saga. The Amateur, malgré la présence de services secrets, lorgne davantage du côté de "Mission : Impossible", assaisonné de "Le Fugitif" et surtout de "Ennemi d’État" (avec Will Smith et Gene Hackman).
Le résultat à l’écran n’est pas désagréable, même si le film enchaîne des situations hautement improbables, notamment lorsqu’il s’agit de voir Malek piéger ses ennemis.
L’acteur n’en reste pas moins un excellent choix de casting : puisque le personnage est censé être physiquement vulnérable, il convainc bien plus que ne l’auraient fait un Tom Cruise, ou à l’époque, un Harrison Ford ou un Will Smith trop marqués par leur image d’action heroes.
À ses côtés, Laurence Fishburne semble se remémorer ses heures Matrix en jouant les mentors de service. S’il excelle dans un rôle qu’il connaît par cœur, il n’étonne guère.
Film d’action gentillet, The Amateur est loin de révolutionner le genre et ne semble pas avoir les armes pour marquer durablement les esprits.
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