Pour une poignée de 7e art (par Indy Blave)

Un petit air de Truman chez Emma Watson ? Passée une bonne longue premiere partie où le réalisateur peine un peu à savoir où il veut emmener ses spectateurs, voilà que le film tend à vouloir reprendre quelque peu l'idée du "Truman show" où la vie de Jim Carrey était suivie au quotidien par des millions d'aficionados. D'ailleurs le maître des lieux de "The circle", l'homme qui se prend pour Dieu pu plus modestement pour Steve Jobs, ici incarné par Tom Hanks n'est pas sans rappeler le Ed Harris du film de Peter Weir.

Alors évidement, il y a une différence de taille : Jim Carrey ignorait tout de ce qui se tramait autour de lui à la différence d'Emma Watson qui l'assume entièrement.

Mais au delà de ce film, "The circle" renvoie à tous les films basés sur le voyeurisme avec ses avantages et ses inconvénients. Clairement, ce film n'a pas la prétention de révolutionner le genre. Le schéma proposé est trop classique et trop téléphoné pour faire le faire entrer au Panthéon des grandes œuvres du 21e siècle. 

C'est  le problème de base du film que de manquer de ces petits riens qui font de grands films. James Ponsoldt réalise son œuvre sans génie avec des effets visuels déjà connus. L'intrigue suit son cours avec une logique déconcertante. Pas besoin d'être un visionnaire pour deviner le parcours que va entamer l'héroïne, sa découverte des lieux, son addiction puis sa prise de conscience. 

De plus, l'intrigue n'échappe pas à quelques facilités voire incompréhension niveau scénario. L'une des bizarreries, qui change la donne du film pourtant, voit l'héroïne partir seule dans une improbable virée nocturne en kayak. 

Reste cependant un casting bien trouvé à commencer par la mimi Emma Watson qui se donne à fond dans son rôle avec une conviction évidente tandis que le grand Tom Hanks assure en clone de Steve Jobs. Seul John Bodeyga est terriblement sous exploité.

Pas le film de l'année mais néanmoins suffisamment prenant pour l'attention soit gardée jusque sa fin.